Raie aux mûres, sébaste aux pommes…

(C’est au menu d’un resto spécialisé dans les poissons et les plats salé-sucré, dans le 3ème arrondissement, à Paris)

Bon, un peu de sérieux, c’est vrai, quoi, enfin…

On peut supposer que ça caille dans les grands hôtels new-yorkais. Soit que la clim’ soit déréglée – encore un gaspillage d’énergie éhonté, mais là-bas ils s’en foutent, le kilowatt-heure ne coûte pas cher – soit que le mois de Mai sur la côte Est des States soit très frais, ou les deux. Tiens, ça me rappelle, il y a quelques lustres, une visite au siège du Crédit Agricole d’un département du Sud-Est de la France, en septembre : bâtiment somptueux, entièrement climatisé, évidemment – ils ont les moyens, au Crédit Agricole ; et à l’accueil, la dame de l’accueil avec son petit radiateur soufflant à proximité de son poste, pour se réchauffer les gambettes frigorifiées !

Mais bon, je ne sais pas si vous étiez au courant, moi je viens de l’apprendre en lisant le rapport du procureur Cyrus Vance, Jr – en français pour vous faciliter la tâche – sur la recommandation d’abandon des poursuites contre monsieur DSK, eh bien c’est assez incroyable ; figurez-vous que la plaignante déboutée, madame Diallo, portait, le jour fatal du drame, et pour faire son boulot de femme de ménage au Sofitel de Manhattan, deux paires de collants par dessus sa culotte ! ça laisse rêveur et sur le cul. Normalement, quand on fait le ménage avec un peu d’énergie, passer l’aspirateur, faire le lit, astiquer les meubles et les miroirs, nettoyer les sanitaires, faire les vitres (ah non, pas les vitres, au 28ème étage c’est risqué)… on a vite chaud ! peut-être pas aussi chaud que dans les contrées d’où est originaire madame Diallo, mais quand même.

Donc, me dis-je, pourquoi DEUX paires de collants ? hein ? c’est bizarre, non ?  ah, vous aussi vous trouvez ça bizarre ? moi ça me rappelle irrésistiblement cette histoire de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, où les enquêteurs avaient trouvé une ou des victimes, je ne sais plus, vêtue(s) avec plusieurs slips superposés, comme un (des) artichaut(s). A l’époque on avait évoqué des histoires de rituels musulmans, mais rien de bien clair. Sale affaire… deux collants… ou deux « paires » de collants ? ah ah… ça serait une explication, ça… deux paires de collants ça fait quatre. Allez savoir, avec des gens qui vous racontent n’importe quoi : la suite 2806 du Sofitel, elle n’est pas au 28ème étage, mais au 26ème ! premio, ils comptent le rez-de-chaussée « 1 », aux USA. Donc un de moins ! et deuxièmo, il n’y a pas d’étage numéro 13 (le douzième, chez nous*). Et de deux, ça en fait deux de moins.

J’en déduis que monsieur DSK occupait en réalité la suite 2606 ! nettement moins haut, donc, que ce qu’on croyait, et ça change tout, et c’est peut-être une erreur d’étiquetage des suites qui a été à l’origine du drame. Un rendez-vous manqué, avec deux paires de collants – ou deux collants, c’est selon.

Bon, c’est pas tout ça, mais mon thé refroidit, moi.

Tibert

(*) d’ailleurs, je refuse systématiquement toute suite de Sofitel ou autre palace « 5 étoiles » états-unien située au « quatorzième » étage : mon oeil, le quatorzième ! c’est le treizième, on me la fait pas, moi.

2 thoughts on “Raie aux mûres, sébaste aux pommes…”

  1. Tout faux : la numérotation c’est 1 (RdC), 2 (premier), 3 (deuxième),… 11 (dixième) 12 (onzième) 14 (douzième) 15 (treizième), 16 (quatorzième) etc.
    Donc pour les superstitieux européens, c’est l’étage numéroté 15 qui est à éviter. Au lieu de faire des jeux de mots vaseux, vérifiez vos calculs.

    1. Roux-Combaluzier : vous avez raison si c’est en Européen que l’on est superstitieux. Mais si c’est en Etats-unien c’est bien le 14ème qui est maudit. Et à New-York, zut quoi, on essaye de se mettre à l’heure amerloque, non ?

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