La fin du bas-normand

Notre bien-aimé Président se demande et nous demande : pourquoi ne pas remanier les régions, mettre Nantes en Bretagne, la Haute-Loire en Languedoc… et tiens, il prend l’exemple des Normandies, la Basse et la Haute. Car il y a deux régions Normandie(s)… et le p’tit Nicolas de s’interroger à voix haute : « en faut-il deux ? » eh oui, pourquoi deux ? pourquoi pas trois, avec la Moyenne Normandie ?

Une anomalie d’ailleurs, cette dichotomie Haute / Basse Normandie. D’abord parce que c’est la Normandie tout court, colombages pommiers prairies bocages camemberts et cidre doux, ensuite parce que plus rien ne doit être « bas » : La Loire-Inférieure, les Basses-Pyrénées, Basses-Alpes… péjoratif en diable, on a changé tout ça !

Donc, « Basse-Normandie » aurait dû disparaître de notre nomenclature des régions, au profit de… Normandie maritime, ou marine, ou n’importe quoi sauf bas. Et ici l’occasion se présente d’y remédier efficacement et simplement : allez hop, on ficèle tout ça ensemble, les Normands enfin réunifiés, le  mur de Bagnols de l’Orne mis à bas avec ses barbelés et ses champs de mines, les structures régionales fondues en une seule entité, une capitale (Rouen ? Le Havre ? Condé sur Noireau ? Bricquebec ? )

Et c’est là que c’est amusant : les élus Normands des deux bords n’en veulent absolument pas, mais pas du tout, de la réunification de la Normandie. La raison en est simple : une région, c’est UN président de région au lieu de deux, UNe assemblée au lieu de deux… et donc deux fois moins d’élus. Ca défrise, hein ? qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir faire quand ils seront débarqués des instances régionales, les élus de trop ? pas question d’envisager ça.

Modernisez, modernisez, mais douuuuuucement, ne nous bousculez pas. On est trop bien, là.

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