Cauchemar états-unien

( La Montagne, canard arverne et référence rugbystique castraise, pose gravement la question : « Les infirmières pourront-elles prescrire du Paracétamol ? » Diable ! on sait qu’est en cours d’examen une réforme assez urgente du métier d’infirmier : nos chefs, dans leurs bunkers des beaux quartiers de Paris, se sont enfin aperçus de la pénurie de médecins à l’extérieur, et se sont dit que, peut-être, des infirmiers, dûment formés et habilités, pourraient faire le job… une partie du boulot, du moins. C’est bien pensé ! au passage, notez le sexisme révoltant de La Montagne : les infirmiers, mâles, ça existe aussi. Ceci étant, j’ai, et vous aussi, pu constater que le Paracétamol (qui, surdosé, peut ruiner votre foie) est « prescrit » par n’importe qui, pour des tas de raisons, valables ou pas, et en toute liberté ! « Mémé, j’ai mal à la tête… t’aurais pas un médoc ? tiens mon petit, prends donc un Dolibrâme » . Je précise que mémé n’est pas infirmière, encore moins infirmier : elle n’est pas habilitée !

Mais plus grave : les avions de chasse états-uniens, F16, F35… achetés à prix d’or par moult pays européens, seraient (au conditionnel) incapables de voler sans l’aval des « Américains » , comme on dit. Vous imaginez le truc : Trump ordonne l’invasion du Groënland ; les Danois sonnent l’alarme, veulent lancer leurs F35 à la rescousse de leurs concitoyens de là-bas, mais sont infoutus de les faire démarrer ! il y a un code… un mot de passe !

Vérification faite (le sujet est sensible, donc les réponses mal établies), il y a du vrai : les mises à jour logicielles viendraient exclusivement d’une base texane… plus prosaïquement et au ras du sol, on sait que monsieur Musk peut, mu par le manque de sommeil, la prise excessive de café fort, et à distance, modifier les paramètres des voitures Tesla : ça s’est déjà vu. Autre exemple : MicroFost peut vous coller une mise à jour furtive de VOTRE PC et de son Houine-Dose, et vous voilà coincé ! Un écran bleu qui ricane, et vous à la recherche frénétique d’un CD européen d’installation de Linuxxe. Je prolonge ces cauchemardesques visions : si mes canettes de Caco-Calo refusaient de s’ouvrir, mon Ketcheuppe de couler ? et mes gommes à mâcher ?… ce serait terrible.

Tibert

Simplifier, c’est compliqué

… c’est compliqué, notamment quand ce sont de besogneux fonctionnaires, soucieux de justifier leurs postes, qui sont chargés de « simplifier » . Voyez cette brillante idée de nouvelle taxe (mais on n’augmente pas les impôts 😉 ) parée des vertus de l’écologie : la pochette, le carton, l’emballage, le petit sac-papier… qui accompagne très souvent un achat (*), tout ça c’est taxé désormais. Pas pour l’acheteur, mais pour le commerçant. Qui va évidemment répercuter ce coût supplémentaire sur ses étiquettes !

Ce n’est pas une nouvelle taxe, puisqu’on vous le dit : je cite ici le Ministère de la Transition Ecologique. « Il ne s’agit pas d’une nouvelle taxe (mise en place par l’État) mais d’une contribution pour un service rendu entre des entreprises privées, pour financer la fin de vie de leurs emballages » (la fin de vie : sujet très tendance, ces temps-ci). Pour un cordonnier, bon, ça ne va pas chercher trop loin, mais un boulanger ? 800 baguettes de pain par jour ?

On apprend, au fil de l’article cité, que « le calcul envisagé initialement devait dépendre du nombre et du poids de chaque emballage distribué. La nouvelle déclaration, qui se veut plus simple…  » . Merveilleux pays, où des hordes de petits hommes gris élaborent des formules mathématiques appliquées aux sachets des baguettes de pain ! 0,075 € par pochette, multiplié par … compte tenu du ratio… avec le coefficient de pondération… considérant le plafonnement des abattements… Mais un espoir se lève : on s’est avisé que ce genre de dispositif mériterait une phase d’essai ! Je re-cite le canard : « Le projet de loi simplification qui doit être discuté début avril à l’Assemblée nationale prévoit justement un dispositif permettant aux PME de tester l’impact de nouvelles normes avant leur application » . Le projet de loi Simplification ! qui se verra bombardé d’amendements, complexes, de préférence.

Tibert

(*) Quand je pars acheter mon pain, j’y vais avec un sac-à-pain en tissu : une merveilleuse invention. De forme rectangulaire, fermé sur trois côtés, de coloris gais, léger et tenant peu de place quand il est vide – on peut le rouler en boule -, muni d’un lien coulissant au col, ce dispositif permet… a) d’économiser un sac-papier chez le boulanger ; b) de trimballer son achat commodément ; c) de conserver le pain à l’abri des salissures et sans qu’il se dessèche trop. Cerise sur le flan aux pruneaux, il n’est, pour le moment, grevé d’aucune taxe. Mais on va s’aviser, en haut lieu, que c’est un manque à gagner pour les Finances Publiques ! donc, redevance… contribution… recyclage… gnagnagna…

Raideurs de jugeote

( Oh Donald, comme vous avez de grandes dents – blanches ! et quel hâle superbe ! – C’est pour mieux vous bouffer, chers Groënlandais ! Bienvenue en Amérique aux USA ! nous apprécions grandement vos ressources naturelles, votre position stratégique, votre très faible population, qui se fera avaler sans problème : même pas besoin de rejouer la conquête de l’Ouest. Juste à m’assurer que mon ami Vladimir regarde ailleurs ; pour ce faire je lui prodigue quelques gâteries.)

Après cette parenthèse de politique-fiction : on constate des raideurs de la jugeote, chez tout plein de monde, et des deux côtés… la bande de monsieur Praud, sur C-Niouzes, se contorsionne pour ne pas critiquer Donald T. : « il est pas si mal, cet homme, anti-woke, anti-immigration, nationaliste, tout ça » … ils sont bien gentils avec lui ! de l’autre côté, si je puis dire, au PCF et LFI, on rechigne à prendre clairement parti pour l’Ukraine : « à quoi bon ? » demande LFI, quand chez les Communistes on préfèrerait voir Macronibus négocier directement avec Moscou. Les vieux réflexes « soviétiques » ont la peau dure, dites-donc. La Patrie du Socialisme, le PoutineLand ? ça ne donne pas envie.

On en a une autre illustration ici, voyez : sur cette « résolution appelant à la libération de Boualem Sansal » , adoptée en commission des Affaires étrangères, la gauche s’abstient. Elle aime bien la liberté d’expression, la Gauche, mais la sienne ! les autres, c’est selon… il faut si possible que ça vienne d’elle. Et quand le régime militaro-pétrolier algérien met en taule un écrivain jugé trop critique – ça fait aussi un excellent otage, pour peser sur la France – on est de gauche mais on s’abstient !

Tartuffes, et minables.

Tibert

PS – Une annonce toute fraîche et qui fait plaisir : des femmes, catholiques, appellent à faire grève (des activités liturgiques, pieuseries…) vu que dans leur religion elles sont mal traitées (et non maltraitées, du moins je l’espère). Elles ont raison ! leurs Chefs, à Rome, sont de (vieux) machos têtus, sur une doctrine ossifiée.

Ni rond ni carré ni pointu

… il est ovale, le bureau de la Présidence des USA (et non pas de l’Amérique) (*). Il y a deux jours, on y a organisé un guet-apens, obligeamment télévisé urbi et orbi ce jour-là, quand d’habitude on se contente de laisser les journaleux assister à quelques poignées de mains souriantes, quelques propos oiseux… avant de passer aux choses sérieuses, mais en privé. Le but était d’amener le président ukrainien à « péter les plombs » , se comporter violemment, proférer des paroles très désagréables, si possible offensantes… pour l’édification des citoyens de la Planète, pour justifier pleinement un lâchage des Ukrainiens, au profit d’un deal entre carnassiers, avec Poutine… ce plan a merdé, pour parler poliment, car mister Zelinsky n’a pas craqué. On s’est pourtant offusqué de son affreuse tenue vestimentaire : comment, pas de costard ? quel rustre. Quel manque de gratitude.

Rappelons-nous pourtant, par dessus l’immuable costume bleu pervenche, le fond de teint bronzé et le « casque d’or » soigneusement organisé (*) de Donald, la ridicule casquette rouge estampillée Make America USA Great Again. Sans oublier son sbire speedé de Musk, en casquette noire labellisée idem, en T-shirt et baskets, dans ce même bureau qui a hébergé Roosevelt.

Je qualifiais, plus haut, Donald et Vladimir de carnassiers : c’est tout à fait ça. Je développe : « tu me laisses faire au Groënland, tu as ma bénédiction pour le Donbass. J’envahis la Moldavie, tu peux faire main basse sur Panama » .

Le présent mandat présidentiel états-unien va nous sembler long. Paraphrasons Chirac dans Feu les « Guignols » : Putain ! quatre ans !

Tibert

(*) Vous connaissez évidemment la comptine. Non ? tenez :

« Il n’est ni rond ni carré ni pointu / Il est ovale / mon trou de balle… »

(**) Je préfère, vous vous en doutez, celui de Simone Signoret dans le « classique » de Jacques Becker.

Des religions

( Je me réjouis, discrètement, à cette nouvelle du rétropédalage des édiles de Montpellier concernant les fameuses « ZFE » , ces zones de la ville où les vieilles voitures « Crit’air 3 » devaient désormais être interdites en journée : eh bien non, en définitive. Ç’eût été inique de punir les pauvres, pas fichus de débourser 35.000 euros pour se conformer à la nouvelle Bible du Vert-en-Ville. « Soyez riches, vous aurez de l’air pur et le droit de circuler » , c’est en somme le cynique credo du fanatisme écolo. Ce n’est pas du calibre de la Green Card à 5.000.000 $ proposée par Trump, mais c’est le même principe. )

Mais on nous informe que le Ramadan va débuter ce samedi : outre que j’ignore la direction précise de La Mecque, je vais m’empresser de ne rien changer à mes habitudes alimentaires. Vous me direz : il faut de l’information pour tout le monde… certes ! mais quand y a-t-il, dans les canards, l’annonce du jeûne catholique, le Carême ? jamais (*). Je vais d’ailleurs réparer ce manque : le Carême des cathos, ce sera du Mercredi-des-Cendres 5 mars au Jeudi-saint 17 avril. Soit quarante jours, nettement plus long que le Ramadan ! moins contraignant, toutefois, admettons-le. J’ai souvenance de restrictions sur la viande, de peu ou pas de beurre sur les épinards et les rutabagas… c’est loin, tout ça.

La religion « traditionnelle » des Français a du plomb dans l’aile, c’est clair : combien d’églises (**) sont closes la plupart du temps, ne voient qu’épisodiquement la visite de curés âgés, pour s’occuper de maigres troupes de paroissiennes chenues ? à ce propos, un utile article de Ouest-France donne, pour une fois, la parole aux athées ! Qui ne jeûnent que pour des raisons de santé ou pécuniaires, qui ne brassent pas l’air pour occuper le terrain, qui ne revendiquent aucun édifice plus haut que le voisinage pour se réunir, qui ne hurlent pas à l’athée-phobie dès qu’on les contrarie… On apprend ainsi – c’est si confidentiel que j’ai dû lire ça, planqué entre l’horoscope et les recettes de galettes-saucisses – que s’est tenue, le 9 décembre 2023, une « Journée Nationale de la Laïcité » … au Mont-Saint-Michel ! Voilà qui devrait inspirer les journaleux, si prompts à bichonner le calendrier musulman.

Terminons donc là-dessus, c’est un gros scoop que je vous livre : « Tous les ans, une journée de la laïcité est organisée le 9 décembre. Depuis la loi du 24 août 2021, cette journée est institutionnalisée au sein de la fonction publique » . Je n’ai pas le courage, aujourd’hui, d’aller vérifier quels canards en ont traité, vers le 8-9 décembre 2024 : aucun, je vous parie. Mais, attention attention ! roulements de tambours… le Ramadan, c’est samedi.

Tibert

(*) Citons aussi le Yom Kippour des Juifs, jeûne d’une grande brièveté. Lui non plus n’a pas bonne presse auprès des journaux, pour faire de la copie.

(**) Il y a le sublime Mont-Saint-Michel, la magnifique Sainte-Chapelle, etc… mais des tas de ces édifices sont d’une grande laideur, tant à l’extérieur – le modèle 19ème siècle avec son clocher pointu (utile toutefois pour se repérer quand on randonne dans la Beauce), sa nef faite au moule, ses vitraux – qu’à l’intérieur, avec les dorures et les plâtres en pâmoison de la moche statuaire sulpicienne, omniprésente.

Concours de b

…ites. En tout cas ça y ressemble furieusement : Donald T. a convaincu Elon M., qui a son sac de couchage et sa chaise longue dans un coin (sic ) du Bureau Ovale (*), de parader en toute occasion avec une casquette de base-ball ; il lui demande en outre d’être « plus agressif » : il fait du « bon boulot » mais selon Donald c’est encore un peu mou. Attention, s’il ne prouve pas plus clairement ses testicules, il va le virer : Elon, you’re fired, en V.O.

Les fonctionnaires fédéraux états-uniens ont donc la ferme injonction – via « X » , le réseau social indispensable pour savoir à quelle sauce demain sera fait – de donner avant ce lundi minuit la liste des tâches – cinq devraient suffire – accomplies la semaine écoulée ; avec copie à leur chef direct ; faute de quoi ils seront considérés comme démissionnaires. C’est évidemment illégal ; et délirant, insupportable de suffisance, ça ne tient pas la route une minute à y réfléchir. Entre autres, monsieur Musk serait bien embêté d’avoir à dépouiller 2,7 millions de réponses potentielles.

Cette histoire pourrait avoir un écho cocasse – elle n’est pas drôle, ces types qui tiennent les manivelles à Washington sont susceptibles de faire des âneries bien plus dommageables pour la Planète – en la mettant en oeuvre chez nous, dans un contexte parallèle. L’esprit y rechigne, d’ailleurs. Pour moi c’est du domaine de l’impensable.

Tibert

(*) Référence au curieux film de P. Granier-Deferre, « Une étrange affaire » , avec Gérard Lanvin en garde rapprochée, corps et âme, quasiment fasciné par un Michel Piccoli en patron atypique, fantasque et angoissant.

C’est pire !

( Des miettes, encore : des militants RN de l’Ouest devaient tenir une réunion dans un local de St-Herblain, industrieuse banlieue Nord-Ouest de Nantes ; des menaces (« fachos » , « no pasaran » … on connaît ces antiennes obligées) ont fleuri dès la chose connue, et le maire, PS (what else ? on est dans le pays nantais) a évidemment obtempéré : possibles troubles à l’ordre public ! les fans de Marine devront aller se réunir ailleurs. Sans préjuger des opinions qu’on partage, ou pas, avec les gens du RN, on peut poser une question naïve : QUI menace la liberté d’expression et l’ordre public ? une illustration de plus de la « démocratie » , vue de l’extrême-gauche. Voltaire est bien mort. )

Mais autre chose : Le Monde sortait hier un article circonstancié, rapportant les conclusions « express » de la Cour des Comptes sur la situation des assurances-retraite. Notons au passage, ce n’est pas anodin, que ladite cour est présidée par monsieur Moscovici, ex-trotskiste et PS de longue date. Mais bon, parenthèse close, cette cour estime les perspectives « préoccupantes » . On s’en doutait. Ceci étant, LM, le « canard de référence » , titre : « Le rapport de la Cour des comptes contredit l’estimation de déficit de François Bayrou » . Paf ! dans les gencives (de ce détestable premier ministre de droite). Monsieur Bayrou, vous voilà démasqué !

Sauf que, pas du tout ! à lire le long et laborieux article, la situation réelle dépeinte par les experts est largement « aussi pire » que les alarmantes annonces Bayrou-esques. Le titre du Monde se révèle ainsi partisan et biaisé (*). Au passage, notons qu’un retour aux 60 ans est quasiment du domaine de l’utopie, façon « tout est gratuit » , « le lait et le miel » . En outre, il semblerait, aux yeux des sages de la Cour, que nous ne travaillions pas forcément assez : ils sont ainsi allés jusqu’à étudier l’hypothèse, folle, qu’on aille au delà de 35 heures ! Vous imaginez ?

Tibert

PS : je reformule quelques commentaires pertinents des lecteurs du Monde : Le refus de la Cour des Comptes de pointer le déficit des retraites publiques est purement comptable [voire entaché de dissimulation, NDLR]. Si tous les 2, 5 millions de fonctionnaires d’état étaient au régime de retraite privé (base + complémentaire), le taux de cotisation employeur serait au plus de 30%. Or il est de 74% : pour ses fonctionnaires, l’État – nous les cochons de payants – allonge donc 44% de points de cotisation retraite de plus : avec un salaire brut moyen de 2.500 euros, ça représente 33 milliards d’euros. Un « pognon de dingue » de plus.

(*) Un lecteur parmi d’autres, dans le même sens : « Le plus important pour Le Monde semble être de souligner la mauvaise copie du premier ministre, plutôt que de mettre en exergue la trajectoire fortement déficitaire de nos régimes de retraite » .

Les miettes

On va parler des « Amériques » : d’après le Florentin Amerigo Vespucci – ça aurait pu s’appeler l’Amérigue ! c’est un continent à taille de guêpe, avec deux forts volumes au Nord et au Sud. Les habitants n’en sont pas « les Américains » , mais les Sud-Américains, les Nord-etc, les Canadiens, les Mexicains, les Honduriens, les… et les Américains, c’est-à-dire en fait les Etats-Uniens. Ces braves gens, du moins ceux de Floride, du Texas…sont au bord d’un golfe, le « Golfe d’Amérique », car monsieur Trump prétend qu’on doit dire désormais comme ça pour ce qu’on nomme communément le Golfe du Mexique.

Il n’a pas tort, géographiquement parlant : ledit golfe borde bien, du côté Atlantique, plusieurs pays : des pays d’Amérique. Donc, pourquoi pas ? mais il faut tout aussi logiquement abandonner l’abusif « Américains » pour désigner les Etats-Uniens, car les USA ce n’est pas l’Amérique, et de moins en moins. Même en annexant le Groënland et le Canada. Ceci étant, on assiste actuellement à un hold-up, de l’anglais « braquage » : cette guerre d’agression menée par la Russie contre un état européen, monsieur Trump prétend la régler en tête-à-tête avec l’agresseur – avec la fine médiation d’un hôte du Golfe Persique – et derrière le dos de l’agressé et de ses alliés européens. Si ce n’est pas du mépris, je vous demande ce que c’est.

Il est clair qu’idéologiquement, Donald T. et Vladimir P. ont de vraies convergences : la force, les mecs (bien montés), les nanas (les vraies), la famille, ses potes, son village, ses intérêts du moment et rien d’autre. Le charbon du Donbass ? le lithium d’Ukraine, répond l’écho. Bref : nous autres Européens, nous voilà à quémander des strapontins. Il faudra probablement qu’on en tire quelques rudes conséquences, concernant nos alliés indéfectibles.

Allez, on va terminer quand même sur une note optimiste : les terribles gaz à effet de serre, qui menacent la Planète, ont des trous dans leur néfaste raquette ! Je vais vous dire : en Andorre, entre France et Espagne, il n’y a aucune menace de ce type : quasiment un micro-climat. L’air y est certainement pur, car le malus automobile aux grammes de CO2/km n’y existe pas. Les affreux SUV que nos écolos hexagonaux honnissent y sont donc les bienvenus.

Mais… on me souffle dans l’oreillette : j’ai tout faux ! le malus automobile, c’est pour récupérer du fric, abonder le « pognon de dingue » qui nourrit les largesses insensées de notre beau et généreux pays. Mais… alors… ce n’est pas pour l’écologie ?

Tibert

PS – Aux dernières nouvelles, Donald T. reproche carrément au président ukrainien d’avoir commencé la guerre ! Et la Terre est plate, bientôt.

Moisissure et seconde zone

Tenez, une contribution très parisienne du bobo soucieux de sa flore intestinale – chaque appartement aura son composteur, foi d’Hidalgo ! Le Monde donne la plume à une philosophe, pour qui le duo fermentation / pourriture est à mettre en pleine lumière : « La fascination pour le moisi marque la fin de la société d’abondance ». Si l’on rapproche cette assertion peu appétissante avec le kit de vocabulaire associé aux opinions qui sortent des clous de la Bonne-Pensée : France moisie, rance… on constate là une contradiction criante. Alors, ce moisi ? c’est de gauche, ou de droite ? et où classer le kombucha ? voilà une question qu’elle est bonne. Au passage, notons que la fermentation – le pinard dont Noé abusait, le pain que Jésus multipliait – n’a pas attendu que la faune progressiste de la rive-droite s’en empare, et heureusement !

Mais poursuivons sur le moisi : les deux lignes ferroviaires pour bouseux ( = Intercités) qui relient comme elles peuvent la capitale (what else ? ) à Clermont-Ferrand et Limoges sont lamentables, du matériel moribond, des infrastructures en mauvais état, dignes de pays en voie de développement ; des retards chroniques, mais des tarifs en hausse, tandis que le PDG de la SNCF fait profil bas : « L’État a pris les bonnes décisions, mais un peu tard. Je suis désolé pour les Auvergnats. Je les comprends » . Mais une bonne décision prise trop tard, c’est une mauvaise décision. Quand les locos sont à bout de souffle mais qu’on les prolonge 10-15 ans de plus avec du ruban adhésif, c’est un choix, pas une fatalité : on délimite une catégorie de Français « de deuxième classe » , voués à ces tortillards rapiécés. Evidemment, « on est désolé pour les Auvergnats » : ça leur fait chaud au coeur.

Et un impôt de plus, « sans préjuger des » … des économies auxquelles l’état, otage de la gauche, refuse de s’engager, incapable de sabrer ne serait-ce qu’un chouïa dans sa générosité proverbiale et ses largesses ciblées. La TVA sur les chaudières au gaz passera ainsi, le 1er mars prochain, de 10 % à 20 %. Un bref chiffrage : une installation de chaudière murale, autour de 5-600 euros de plus. Mais, c’est écologique, savez vous 😉 : la France, c’est 1% des gaz à effet de serre de la Planète, nos chaudières au gaz y sont pour 8 % en étalant sur l’année, soit une pollution colossale de 8/10.000. Nous sommes ainsi vivement encouragés à une vertueuse conversion aux énergies propres : que diriez-vous, amis montagnards – quand ça caille les pompes à chaleur à air sont peu efficaces – d’une installation de pompe à chaleur hybride ? 12-15.000 euros y suffiront, soit deux à trois fois le prix d’une très polluante chaudière à condensation. Vous aurez ainsi, chèrement, l’immense satisfaction de contribuer à la prospérité des fabricants chinois.

Tibert

Munich et presse-bouton

( Donald T. prend à grande vitesse la trace munichoise, et c’est encore l’Europe qui va en pâtir. Traduction en substance des aimables propos échangés hier avec Moscou : Cher Vladimir, garde donc la Crimée et le Donbass : l’Ukraine dans l’OTAN je m’en moque ; d’ailleurs pour l’OTAN je vais te dire : mon parapluie nucléaire, c’est pour ceux qui peuvent payer. En contrepartie tu arrêtes de tout casser chez Zelensky, j’ai besoin de tranquillité pour exploiter les mines de lithium ukrainiennes (*). Et, prépare ton maillot de bain : on ira étaler nos serviettes sur le sable à Gaza-Beach, une fois virés tous ces pouilleux, et fait place nette à mes buildings à colonnades néo-grecques.

Mais après cette interprétation hallucinatoire, un peu de Justice… On reparle de l’affaire Doualemn, cet « influenceur » algérien résidant en France – moi il ne m’a pas du tout influencé, ou serait-ce à mon insu ? Renvoyé vers son pays après des propos en arabe jugés horribles après traduction, revenu chez nous en boomerang, retenu dans un CRA… la Justice administrative, de Melun en l’occurrence, a jugé tout ça mal fait : il faut lui rendre sa liberté ! Du coup ce tribunal melunais est agoni d’injures, menaces de mort, attaques ad hominem (**)… il est vrai que ce jugement choque le bon sens, si l’on mesure les propos traduits de ce Doualemn… Mais entre droit et bon sens, c’est comme entre brouette et clarinette : aucun rapport ! Je cite le communiqué de la Justice à ce sujet : « Voilà où on en est aujourd’hui parce que simplement un magistrat n’a fait qu’appliquer la loi ».

Passons sur le « où on en est » qui sonne mal ; le remède est pourtant connu, avec un «  l’on en est » . Mais ce « … n’a fait que » défensif révèle les limites, la petitesse de la fonction, conçue comme ça ; dès lors, à quoi bon ces armées de juges, pour « appliquer la loi » ? une IA nous fera ça bien plus vite, en deux coups de cuillère à pot, et sans fausse note : énoncés, analyses, interprétations, digestion, textes et jurisprudences, et paf 27 secondes 4/10èmes, monsieur Doualemn vous voilà libre.

On va faire de grosses économies. L’intérêt de ce pays ? c’est hors sujet ; il s’agit d’ « appliquer la loi » .

Tibert

(*) ça ressemble aussi, quelque part, au dépeçage de la Pologne entre Adolf H. et Joseph S. ; ça fait plus riche : deux références historiques, et prestigieuses !

(**) Il se dit que c’est une femme qui aurait rendu ce jugement très mal perçu. Il s’agit donc en fait d’attaques « ad mulierem » : c’est du féminisme, ça, coco !