Début de frémissement

Voilà, j’ai une idée, ça vaut ce que ça vaut mais bon… on dispose de satellites-photo super puissants ; de télescopes du feu de dieu, une balle de golf à 20 km. L’air est saturé de drones, qui filment tout et n’importe quoi, pour diverses raisons… et donc, quand on sait, sûr de sûr, que le risque d’incendie est maximal, comment se fait-ce qu’on n’est pas fichus de filmer préventivement les zones à risque ? pas forcément pour arriver à coincer le type qui se pointe sur sa mob’, mine de rien, au coin d’un bois, muni d’un bidon de pétrole, de vieux journaux et d’un briquet ; mais si, justement, pour le coincer ! ou, mieux, préventivement, pour le dissuader de faire ses conn… âneries criminelles… Ah… on me souffle dans l’oreillette… ce n’est pas possible ? … la vie privée ? … flicage ? … droit à l’image ? … Conseil Constitutionnel ? bon ben tant pis… on passe à autre chose.

Et puis notre Macronibus est dans une période – rare – de “scrogneugneu ça commence à bien faire !” . Un sursaut de fermeté, insolite, à marquer d’une pierre blanche. Voyez ce titre : “décidé à plus de fermeté envers l’Algérie” . Un son de cloche différent ici : “La France doit agir « avec plus de fermeté et de détermination » vis-à-vis de l’Algérie, a exhorté Emmanuel Macron” . Vous choisirez : soit il a exhorté monsieur Bayrou (le vrai décideur, donc ?) à être ferme, soit c’est lui-même qui est décidé, non mais ! On le sait, on le vit tous les jours, la France est, depuis 1962, le punching-ball masochiste et passif des militaires d’Alger. S’agit-il donc là d’une épiphanie ? les écailles lui tombent-elles des yeux ? chers auditeurs, la suite dans nos prochains épisodes.

Tibert

On va contrôler

( Une blague : sur La Montagne, canard rugbystique et qui nous exhorte à débrancher le filtre anti-pub sur notre navigateur (” c’est ça qui nous fait vivre” ), on découvre que Clermont-Ferrand serait dans le top-10 des villes les plus agréables pour y pratiquer la course à pied, le trot, la marche rapide (footing, jogging, running, nimportequoi… ing). Les types qui ont sorti ce classement sont sans doute des humoristes ? Metz, La Rochelle, Nantes, d’accord… mais Clermont ? tourner en rond dans le Jardin Lecocq ? longer les boulevards ? ceux qui ont rêvé de trotter au bord des larges berges piétonnes et ombragées ; -) du fleuve La Tiretaine apprécieront. )

Et puis Gaza, encore et toujours… où l’ignoble du marché des otages le dispute au débile des parachutages de vivres “sur la gueule des Gazaouis” , foires d’empoigne pathétiques pour quelques kilos de farine. On apprend qu’une réfugiée de là-bas a été virée de France, ayant publié sur les réseaux-poubelles des appels à tuer les Juifs, rien que ça… elle est donc partie pour le Qatar ! Raccourci saisissant, vous êtes Arabe, musulman très pratiquant, vous vivez au Proche-Orient, et vous cherchez un refuge : choisissez, la France, ou le Qatar ?

A l’occasion de cette expulsion, le ministre impliqué dans la chose montre nos biscottos : on va désormais contrôler ! « tous les profils qui sont entrés en France vont faire l’objet d’une nouvelle vérification ». Non mais !… on apprend ainsi que notre pays a déjà accueilli des centaines de Gazaouis. Des gens bien, des “contre le Hamas” (il doit bien y en avoir, quand ils parlent librement), des humains en vraie détresse, des intellectuels lucides, sans doute. Et d’autres… des terroristes, si ça se trouve. Mais on va re-contrôler, et vous voilà, nous voilà grandement rassurés. C’est qu’en France, on maîtrise nos frontières, au cas où vous auriez des doutes.

Tibert

Barbecues confessionnels

( Concours de stupidités : on découvre que cet été, de jeunes filles au Q.I. manifestement modeste se font carrément griller la peau au soleil pour “poster” (mettre en ligne) sur les réseaux-poubelles les photos de leur passionnant décolleté : bien marquée, l’empreinte des bretelles et du soutif, bien blanche, contrastant avec la peau bien brune – ou brûlée, rouge brique. C’est un concours ? sans doute, à qui sera la plus héroïque ; les lots des gagnantes : brûlures, pelades, et superbes cancers de la peau, mais bof, c’est pour plus tard. )

Ceci étant, le Monde nous a relaté il y a une paire de jours, une condamnation qui interpelle, assez ahurissante, en France, pays laïc, où le délit de blasphème n’existe pas : j’ai farpaitement le droit d’injurier les Dieux que je veux, l’époque du Chevalier de la Barre est révolue. Donc, je cite, “Dans la nuit du 1er au 2 juin, peu avant la première prière du matin, le jeune homme avait pris un Coran destiné aux fidèles de la mosquée Errahma, à Villeurbanne, avant de l’incendier à l’extérieur de l’édifice” . Voilà : il a brûlé un livre, qui raconte des trucs. L’indicateur Chaix, du temps où la SNCF fonctionnait avec du papier, racontait d’autres trucs, du genre : le train 4827 passera tel jour à 8h 27 à … (nom d’une gare), allant de X à Y. On brûlait un Chaix , pour marquer son hostilité à la SNCF ? aucune entorse à la loi, si les consignes de sécurité étaient respectées (oui, bon, je sais, le bilan carbone, gnagnagna). Mais on brûle un coran ? qui raconte d’autres trucs ? un an de taule !

Le canard nous donne les motifs de cette sanction inouïe : « dégradation commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion ». Dégradation ? quand j’allume mon poêle à bois avec un vieil exemplaire de Mon tricot-ma tambouille” , je dégrade ?

D’autant plus ahurissante, cette sanction, que le prévenu est notoirement atteint de schizophrénie, est soigné pour ça. “En face” , si j’ose dire, on ne compte plus les attentats islamistes – avec des morts, pas du papier brûlé ! – où le coupable est reconnu “irresponsable” ; le pauvre, il n’avait pas toute sa tête ! mais notre incendiaire de bouquin, lui, c’est clairement un islamophobe ? donc haro, et au trou. On vient de tourner une page, là, sur la liberté d’expression, sur la place des religions, et c’est assez grave. Et curieusement dissymétrique, voyez plutôt :

Les perturbateurs qui ont tout récemment envahi une église pendant la communion (moment central de la célébration) lors d’une messe, pour y clamer des slogans pro-palestiniens : contrôle de police. “À l’issue de ce contrôle de police, les cinq individus ont été laissés libres” . Même pas soupçonnés de dérangement mental.

Tibert

Très chères procédures

( Ces faits divers d’été : en (*) Alençon, certain quartier fabrique des épaves de bagnoles calcinées comme des petits pains : sûrement des escroqueries à l’assurance ; je suis persuadé que si l’on vérifiait quel type d’airbag équipe (équipait) les véhicules incendiés, on y trouverait du Tarataka, cet engin malfaisant. Vous dites ? des djeunes désoeuvrés en mal de distractions malsaines ? des querelles de quartiers ? qu’allez-vous chercher là… tsss…

Une autre, dans la même veine (si je continue, Macronibus va m’accuser de brainwasher) : en (*) Arles, une école primaire saccagée par un groupe de “charmantes têtes blondes” , qui s’ennuyaient ferme, et qui malheureusement pour eux se sont fait choper sur le fait. Ils vont recevoir une fessée ! oooups… excusez, il est interdit de frapper un enfant. Les parents auront peut-être droit à un remontage de bretelles, en toute concitoyenneté. )

Mais j’ai lu aussi cet article éclairant du Fig’ragots sur “à quoi servent nos impôts” . Superbe exemple, une collectivité publique (territoriale, ministère, administration, que sais-je ?) achète un fauteuil ! pas une choucrouteuse, des stylos, une photocopieuse, une table de travail… non, un fauteuil. Pour y poser les fesses, prélude à toute tâche productive. Eh bien, 262 euros le fauteuil, qui, selon l’article, en vaut 90. La faute aux procédures d’achats, fort contraignantes, destinées en principe à empêcher les petits arrangements entre copains : tu me commandes douze machines à café, je te fais ta terrasse à l’oeil.

En fait nous sommes, comme toujours, d’une confondante naïveté : on sort de superbes directives, bien bordées, bien carrées, et puis basta : le boulot est fait. Hélas, la nature humaine est imparfaite : dès qu’une faille est détectée, d’aucuns s’y engouffrent. Et donc ? et donc il faut contrôler ! Ces procédures d’achats-usines-à-gaz évitent peut-être de petits arrangements locaux mais génèrent de superbes lourdeurs, des surcoûts, des contrats léonins et trop longs, des rentes de situation, vu que ça manque très sérieusement de souplesse. On gagnerait à faire beaucoup plus “écologique” : du local, des circuits courts, des contrats souples. Et puis… des contrôles ! donc des contrôleurs, en nombre significatif, et suffisamment actifs pour qu’on les craigne. Et des sanctions : le statut de fonctionnaire n’est pas “à vie” .

Tibert

PS – Tiens, le ministre de la Santé exhorte nos concitoyens à user des arrêts de maladie avec modération et à bon escient ! Comment on dit, déjà ? pisser dans un violon ? des contrôles, ça fonctionnerait mieux.

(*) Si le nom de la ville débute par une voyelle, on préconise en principe d’utiliser “en” et non “à” , pour une raison d’euphonie. Enfin, on préconisait. Ce n’est plus valable, on y a mis de la flexibilité (de la souplesse) ; de même, des tas de terminaisons en “…aux” passent à la trappe, des accords au féminin, des… il faut faire simple, n’est-ce-pas. Huit-cents mots, la cible.

Rétro didactique

On fait tout et le contraire de tout, c’est notre côté cartésien, bien français. Tenez, à l’heure où les pièces-métal sont de moins en moins utilisées (tout le monde dégaine désormais sa carte bancaire “sans contact” , ou son mobile, pour le moindre truc), la Sécu veut nous responsabiliser, nous culpabiliser, mauvais citoyens que nous sommes, en nous obligeant à verser au débotté, au comptoir et au pharmacien, les 2 ou 3 balles du “forfait boîtes de médicaments” qui nous est actuellement déduit des remboursements-sécu, ce qu’on ne voit pas forcément. Forfait plafonné pour le moment à 50 euros par an, soit grosso-modo quatre boîtes par mois. Il est vrai qu’on consomme trop…

Mais voilà, il existe des tas de pays où l’on est plus efficaces, plus logiques, plus carrés, bref moins incohérents (*) : pour, disons, un mois de Coumadine à 3 mg / jour (cachets sécables, dosés à 2 mg, boîtes de 20 cachets), on fournit (on délivre : la délivrance des cachets, heureux de sortir enfin du tiroir) à madame Dugenou trois boîtes, soit 60 cachets ; laquelle va en consommer au maximum 1,5 x 31 = 46,5 cachets ; et je vous fais grâce des février(s) non bissextiles. Il en reste donc une quinzaine chaque mois. A Singapour, au Canada, en Australie… on lui compte 47 cachets ! dans un pochon scellé, avec une étiquette imprimée. Ce qui prend un poil plus de temps, certes, mais on ne gaspille plus à tous les vents.

Evidemment, ce n’est pas efficace 100 % ; les sirops, les gougouttes, les flacons, ce n’est pas possible. Evidemment aussi, question angoissante, comment la Sécu va-t-elle se sucrer, justifier l’euro de forfait “boîte de médoc” s’il n’y a plus de boîte ? faisons confiance à nos Chefs, de quelque ministère qu’ils se réclament : ils ont une imagination fertile pour trouver à nous faire, toujours plus, les poches ; quant à sabrer dans les prébendes, niches peinardes, arrosages de complaisance, allocations abusives, comités superflus, rentes de situation aux copains, quant à serrer la vis à l’Etat, quant à serrer LEUR ceinture, alors là…

Tibert

(*) Ou moins complaisant envers les fabricants de médocs : c’est leur business, les boîtes de médicaments !

Conditionnel lapsus

Un titre du Parigot, qui interroge : “La France va reconnaître l’État de Palestine en septembre : qu’est-ce que ça changerait concrètement ?” . Va reconnaître, futur ; changerait, conditionnel. On est là dans une délicate incertitude : c’est du lard, ou du cochon ? Au fil de l’article et des recherches, on apprend que 148 pays (soit les 3/4 des membres de l’ONU) ont franchi le pas, reconnu un état palestinien ; mais hélas aucun des membres du G7, le club des “gros” de l’Occident. Evidemment, la gauche s’impatiente : qu’est-ce qu’on attend, nom d’une pipe ? tandis que la droite extrême pousse des cris effarouchés. Notez que c’est le futur qui tient la corde, pour le moment : Macronibus dit vouloir faire ça en septembre. A la rentrée, quoi… ça fait partie des bonnes résolutions qui vont avec, en quelque sorte, le cahier tout neuf : “je vais faire du sport” , “j’arrête de fumer” , “je lis La montagne magique (ou L’homme sans qualités) ” , etc.

Donc la résolution de rentrée “Je reconnais (je vais reconnaître) l’état de Palestine” , une bonne initiative ? c’est une évidence, quand on a deux sous de logique, quand on clame à tout propos que LA solution, c’est celle à deux états : il faut savoir compter jusqu’à deux. Un distingué juriste international l’énonçait : « Si nous ne reconnaissons pas l’un des deux États, il ne peut y avoir de solution à deux États ». Tu l’as dit, bouffi ! Alors pourquoi attendre septembre ? hein ? ça fait déjà trois-quatre mois de perdus.

Evidemment, Netanyahou hurle que l’initiative macronienne est un encouragement au terrorisme, rejoignant ainsi Poutine et sa “menace ukrainienne” : inversion cynique. Reste que tout a été fait, depuis des décennies, par les diverses parties prenantes, pour empêcher que le fameux schéma à deux états puisse fonctionner ; les uns voulant absolument supprimer l’état hébreu ; en face, organisant en dominateur la mainmise, le noyautage, le mitage consciencieux et réfléchi des zones habitées par les autochtones, sous un contrôle étouffant et meurtrier. Bref c’est mal emmanché ? on peut le dire. Mais comme disait l’autre, il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre. Allez, Grand-Chef aux rouflaquettes, encore un effort : on va peut-être se découvrir une colonne vertébrale.

Tibert

PS – Rendons à César son dû, et rappelons la désastreuse mise en place de l’état israélien, entre, disons, la Déclaration Balfour de 1917 et la fin des années 40. Les Britanniques ont largement merdé, si vous me passez l’expression ; à moins que – ne les sous-estimons pas – ç’ait été le fruit de tortueux calculs. Mais quel succès !

Interludes

( Petit train électrique qui tourne en rond sur l’écran gris neigeux ; les voitures tournicoti-tournicoton affichent les éléments d’un rébus, qu’on peut déchiffrer au passage circulaire, lent, ponctué d’une ritournelle musicale rythmée. C’est l’interlude : le bouche-trou estival, entre les bouchons aux péages et dans la vallée du Rhône, les bouchons de rosé bien glacé pour abreuver le barbecue où boucanent des merguez noirâtres – rouge de cochenille, nitrite de potassium, anti-oxydant, etc… – et trop salées, comme de bien entendu.

Le Monde, entretemps, nous régale d’un épisode de “Comment flinguer une ville” : on nous balade sur la But’Montmêrte, dans les flots de touristes, innombrables. On y fait la queue pour se faire photographier empoignant les nibards de la statue de Dalida (*), sur la place éponyme. On y fait la queue pour visiter, faire un selfie devant les alignements d’éclairs au café ou au chocolat de la boulangerie “DeLaButte” ; on suit bovinement la guide, qui explique en hébreu, en slovaque, en mandarin, en… les lieux et le tournage d’ “Amélie Poulbot” ou de “Emily in Paname” . Puis on ira faire la queue pour un tour de Montmêrte en Deudeuche décapotée, et pour l’achat incontournable d’un béret “so frenchmade in China. On est chez Mickey, ou pas loin. En VF, toutefois : il n’y a bien entendu pas de pissotières, ou à dose homéopathique.

Les autochtones ? ils subissent, ils endurent. On leur a piqué leurs bagnoles – la mairie n’en veut plus, c’est polluant et ça prend de la place ; les boîtes à clés “R B & B” en revanche, ça ne pollue pas, non plus que les valises à roulettes sur les pavés à 2h du mat’ et les beuglantes des touristes bourrés cherchant leur hôtel à tâtons deux heures plus tard. Considérant comme ça se passe, comme la rue Berthe concurrence la cohue infernale des Ramblas ou de la fontaine de Trevi, comme les indigènes font jouli dans le décor, couleur locale, pourquoi ne pas les rétribuer ? les tour-operators auraient leurs figurants attitrés, la Team Fancy French Cruises” , la Team Paris-Bollywoud” … tenues de scène parrainées par de grandes marques d’apéritifs anisés… béret-Gauloise au bec -marinière-baguette ou journal sous le bras. Une initiative gagnant-gagnant, win-win, comme ils disent. Et attendez, on n’a encore rien dit des produits dérivés.

Tibert

(*) Il paraît que ça porte chance. Impossible, hélas, de se faire son selfie tout seul, on a les deux mains prises.

Potentiels menus désagréments

… ou Menu des potentiels désagréments, au choix.

( Tiens, la Ligue des Droits de l’Homme, la LDH pour faire court… défend férocement les “droits des hommes” sur la vue du corps de leurs femmes : à Nice, ladite LDH a sauté, pour la faire invalider, sur l’interdiction du “burkini” , cette tenue “pudique” et ahurissante que les femmes s’infligent – ou qu’on leur inflige – pour, d’abord, montrer qu’elles sont musulmanes, et puis pour supposément se baigner – pour bronzer, c’est une autre affaire ! On a connu jadis une LDH attachée à défendre des causes défendables ; si vous cherchez des preuves tangibles de l’islamo-gauchisme, en revanche, vous avez bon. )

On apprend par ailleurs que la boîte Microsoft, bien connue, n’est pas du tout sûre de respecter la confidentialité des données des millions d’utilisateurs de ses machines et de ses services. Voyez ici : La France ne contrôle plus ses données ; Microsoft les remettra aux Etats-Unis “si nous y sommes contraints” . Bof, ce n’est pas si grave, les “réseaux sociaux” étalent toujours plus de vie privée, l’achat d’une nouvelle bagnole… les vacances à Beaumont-sur-Yvette… la sortie entre copines… la dernière coupe de cheveux… donc tout le monde s’en fiche : tout est “en ligne”, ou presque. En plus, on a l’air d’aimer ça.

Je vais terminer sur du vécu. Le Fig’ragots nous régale d’une étude fort sérieuse sur les économies qu’on peut réaliser, vacanciers automobiles, à prendre les nationales plutôt que les autoroutes. En théorie, donc, c’est très rentable, du genre 30 à 70 euros économisés par voyage. Sauf que pas du tout ! cette étude évoque, certes, l’évident inconvénient de cette pratique : on y met plus de temps. Mais on ne trouvera nulle mention des tortures que la quasi totalité des communes infligent maintenant aux bagnoles détestées, “zones 30” à tort ou à raison, dos d’ânes aux normes ou pas, chicanes, sens interdits (déviations, travaux…) : on n’est visiblement pas les bienvenus ! sauf des commerçants.

Cette étude zappe également sur des désagréments bien réels, que chacun pourra apprécier à coup sûr ou presque : les radars ! autant il est simple de caler sa vitesse à 130 km/h maximum sur autoroute, autant c’est mission impossible de respecter strictement les limitations sur le réseau ouvert. Chacun a pu mesurer les incohérences, les panneaux 50-30-70-80-50-90-50-70… qu’il faut surtout ne pas louper, les départements qui sont restés aux débiles 80 km/h de monsieur Philippe, ceux qui sont revenus à 90 ; les radars de chantier planqués aux coins juteux, et j’en passe. C’est “pour votre sécurité”, soyez en sûrs 😉 Reste à payer les inévitables prunes, et endurer les points de permis en peau de chagrin.

Si vous avez à circuler entre La Souterraine et Bellac, du côté du 2-3 et du 8-7, et si c’était possible, je vous conseillerais vivement de prendre l’autoroute, qui n’existe pas et manque cruellement. Ce serait plus sûr ! la riante commune de Saint-Sornin-Leulac vous attend avec ses trois incontournables radars, l’un à 80, l’autre à 50, le dernier à 70 (numéro complémentaire ?). Bonne chance à vous !

Tibert

50 ? allez, 50

( On a par ci par là des infos discrètes, ça ne fait pas les gros titres : de plus en plus souvent, des bandes de dizaines de djeunes, genre 12-15 ans déferlent, dans une fête de village, sur les bords d’une piscine dans une résidence privée, à la rencontre d’un véhicule de flics… sûrs de leur force et de leur impunité. C’est le double effet de, une, les “réseaux sociaux” qui les scotchent à leur mobile et leur permettent de rester branchés, à l’affut de la moindre connerie à faire collectivement : concours d’idées stupides et / ou malfaisantes ; deux, des particularités de la Loi, qui les tient pour des gamins, donc irresponsables : “on peut rien faire” . Eh bien ces charmants bambins savent suriner, lyncher, dépouiller, violer, casser, incendier, comme des grands ! il faudra qu’on finisse par s’en rendre compte, et donc modifier la Loi, et nos pratiques. Pour le moment, on en reste à la théorie bisounours des chères petites têtes blondes. )

Et puis Donald, vexé de s’être fait rouler dans la semoule par Vladimir, va réagir très sévèrement, si dans 50 jours ledit Tsar des Russies ne vient pas à la table des négociations, armes en pause. Il rejoint ainsi la tactique générale adoptée pour contrer Vladimir : aattentioonn… oon vaa se fâââcher… mais rien ne presse, apparemment. En Europe, on en est encore à prier poliment, faire courtoisement le siège du ministre slovaque, très pro-Poutine, pour qu’il accepte enfin de donner son accord au 18ème train de mesures de coercition : c’est lui qui bloque, paraît-il. Pour Donald versus Vladimir, c’est dans cinquante jours. Pourquoi cinquante ? bonne question. Sept semaines, à un jour près… combien ça fait, en pouces-carrés ?

Tibert

L’arroseur arrosé, bis

( La Fête de la Zizique (devenue clairement une Fête Beuveries +Techno à fond) a suscité un article du Monde, “Vouloir une ville dynamique et attractive pour les jeunes générations implique un minimum de désordre et de désagréments” . Si l’on n’apprécie pas ce “minimum de désordre etc…” , on est d’affreux réacs ! Les boutiques pillées, les flics blessés, les passantes pelotées malgré elles, les éboueurs chargés de nettoyer les hectolitres de pisse, de vomi, les détritus… ont pu mesurer le “minimum” de désagréments.

Je vous ressors la réaction d’un lecteur de ce canard : “Même chose dans de nombreuses grandes villes françaises…. des raves urbaines avec des kilomètres de comptoirs installés par les bars. Ce n’est plus la fête de la musique, c’est Ibiza en France” . Ibiza-sur-bière, zizique primaire style boum-boum-boum ad libitum, nuit blanche obligatoire. )

Et puis je dois dire que ça me fait assez plaisir d’assister, de loin, à une version savoureuse de l’arroseur arrosé : Le Canard Enchaîné est sur la sellette, la justice traite une affaire d’emploi de complaisance au sein de la direction dudit canard… l’épouse d’un important cadre est suspectée d’y avoir touché des salaires très confortables pour du vent, ou tout comme.

On se souvient sans doute – ce fut sanglant, une mise à mort en quelques épisodes savamment orchestrés – de l’affaire Fillon, qui a vu le Palmipède Entravé (*) flinguer ce putatif candidat des Républicains à l’Elysée : madame Fillon y fut mise en cause, son mari itou, pour des raisons ex-ac-te-ment du même tonneau : des rémunérations juteuses pour des missions fumeuses, difficilement identifiables. On ne va pas pleurer sur le sort de monsieur Fillon ; il s’en est d’ailleurs remis. Mais avouez, dans le genre “faites ce que je dis, pas ce que je fais” , on a là un échantillon de première fraîcheur.

Tibert

(*) Avec l’assistance bienveillante des services de la maison Hollande.