Bulles et révélation

( La justice, avec un j minuscule, autorise Nestlé Waters (une boîte suisse, donc en anglais c’est parfait) à poursuivre la vente de sa marque Perrier sous l’appellation “Eau Minérale Naturelle” . C’est assez curieux, ça interpelle, ce jugement, car la Loi exige clairement que cette flotte pétillante, qui se dit minérale et naturelle, n’ait subi aucun traitement chimique. Or, pour éviter les fâcheux précédents constatés ( coliformes fécaux et autres saletés), cette eau est micro-filtrée. Au passage on apprend que c’était précédemment réalisé avec des filtres à 0,2 micron, mais désormais c’est du calibre 0,45 micron, trous au moins deux fois plus gros : ça fait plus “naturel” , à 0,45 ?

Donc, question : la micro-filtration à 0,45 micron est-elle un traitement chimique ? naturelle et micro-filtrée sont-elles les deux mamelles de substantiels profits pour un produit traité pour éviter les accidents sanitaires précédemment constatés ? On apprend au passage qu’auparavant, cette eau naturellement pétillante et qui fait “burp” était renforcée en bulles “avec son propre gaz” , mais maintenant c’est du CO2 de provenance quelconque, comme une vulgaire limonade. Bref, moi qui ne bois jamais d’eau Perrier, je vais persister. )

Et puis, grande nouvelle, Macronibus nous communique urgemment un truc, ça vient de lui être révélé, un flash soudain : les consommateurs de drogues ne sont pas blanc-bleus dans le narco-trafic. “Acheter de la cocaïne, c’est être complice” ! tu l’as dit, bouffi. On savait déjà que les Français qui picolent ont tort, “un verre ça va, trois etc etc…” ; mais on l’ignorait, pour ceux qui se poudrent le nez, qui fument des joints chargés en THC, qui inhalent du protoxyde d’azote, qui s’inoculent des cochonneries dans les veines et dans les coins sombres. Ils engraissent des trafics délétères, c’est de plus en plus tragique, mortel, mais “là-haut” , ça reste un strict problème de flics. C’est un problème critique de société, mesdames-messieurs, pas moins. La loi réprime, c’est interdit, mais cause toujours, ils sont des millions à se doper, ça devient ravageur, mais JAMAIS aucune campagne de communication (culpabilisation, éducation, information, mise en garde) n’a été engagée sur le sujet. Des drogues ? ah bon ? où ça ?

Actuellement la télé nous bassine avec les problèmes de santé mentale, des spots institutionnels défilent… d’accord, oui certes, mais les kalach’ dans les rues (*), les quartiers devenus invivables, les gamins qui maintenant sèchent le CM1 pour dealer, la mexicanisation du pays, c’est pas grave ?

Tibert

(*) Il se dit que nos gros bonnets de la drogue se dorent les testicules dans des pays au climat plus serein : il n’y a vraiment aucun moyen de les “embêter” autrement qu’en demandant et attendant poliment leur extradition ?

Découverte de l’eau tiède

( Je lis que, nonobstant les moqueries et les lazzis, la maison Appeul a vendu toutes ses petites sacoches tricotées pour les cellulaires de sa fabrication. Il faut dire que ça laisse rêveur : claquer 250 euros pour ce machin ! le prix d’un honnête cellulaire d’une marque moins huppée ; allons, ajoutons-y une housse à 15 balles, et ça roule ! Bref : quand on aime la Pomme-mordue, c’est quasiment une religion : on ne compte pas ! le vendeur, lui, sait très bien vendre ses bricolos plus ou moins nécessaires, et pas pour des clopinettes, comme on voit. )

Et puis Marseille frémit : un jeune, frère cadet d’un militant anti-drogue assez connu, actif et courageux, a été flingué, assassiné par deux tueurs à moto, comme la députée Yann Piat en 1994 au Mont-Faron. On se partage, à lire les journaux, entre deux lectures de la chose : soit les truands visaient le grand frère et se sont trompés de cible, soit c’est un assassinat d’intimidation… et cette deuxième hypothèse fait pousser des cris d’orfraie : “c’est un défi lancé à l’état de droit !” .

En somme, si l’on avait trucidé le grand frère, ç’eût été “normal” ? c’est ça ? il se bat contre les narcos –> ils lui font la peau, et tout baigne dans un superbe état de droit ? (*) Il se trouve que la prise d’otages se pratique déjà couramment, par exemple sur les cadors des crypto-monnaies ; que les menaces, de mort, sont souvent du genre “On sait où t’habites… où tes gosses vont à l’école… ” : on est largement, déjà, dans le défi à l’état de droit, et comment ! Il semblerait que nos élus découvrent l’eau tiède : ciel, la démocratie est menacée ! on s’en prend aux proches des cibles légitimes, maintenant !

Et de s’interroger, gravement : peut-être faudrait-il faire quelque chose ?

Tibert

(*) L’état de droit, magnifique totem, pèse en fait sur les citoyens lambda : on fait la génuflexion ! Quant aux malfrats, je vous laisse imaginer ce qu’ils en font, eux, de l’état de droit.

Robinets à yaourt

( Monsieur Sansal a été “gracié” par le président algérien. On gracie les otages, maintenant… je m’étonnais, il y a peu, que la France ne puisse pas trouver, dans ses stocks de délinquants Algériens en taule, de quoi proposer un échange d’otages : eh bien, les Allemands, eux, ont trouvé de quoi boucler l’affaire, ou un équivalent suffisamment persuasif. Il est vrai qu’ils n’ont pas, eux, les rapports masochistes et désastreux qui sont les nôtres avec l’Algérie. Au total, nous avons l’air de quoi dans cette histoire, je vous le demande. )

Et puis je lis que les générateurs d’IA, d’intelligence artificielle, produisent chaque jour pour Deezer – un des robinets à zizique les plus utilisés – environ 40.000 morceaux, que la plupart des humains sont incapables de différencier d’avec de VRAIS morceaux de musique, composés et joués par des individus comme vous et moi. C’est consternant et décourageant pour les musiciens : à quoi ça sert qu’ils se décarcassent, hein ? D’un autre côté, ça recadre bien les choses : Deezer, Spotify et consorts, c’est 80 % de “musique” à meubler, juste pour conjurer la vacuité, le vent dans le crâne entre les deux oreilles.

A ce propos, vous avez sûrement constaté, comme moi, que les “chansons” (en anglais, dans 95 % des cas) ne sont jamais traduites : avant de vous envoyer “C’mon baby I love you” par la frétillante Cindy Brown et ses choristes “wohooo wohooo wohooo” , “yeah yeah yeah” , le DJ ou l’animateur musical ne prend jamais la peine de vous traduire les paroles, à supposer qu’il y en ait ! donc, soit nous sommes tous extrêmement bons en anglais, soit tout le monde s’en fiche, vu la nullité des textes. Mais voyez, on a maintenant la possibilité de prendre connaissance de ces textes, traduits ! c’est encore Deezer qui le propose, pour environ 10.000 titres, et uniquement depuis l’anglais. Tant pis, donc, pour les Britanniques désireux de comprendre “sur le tas” les textes de Ferré ou de Leprest ; mais pour nous, quelle avancée ! Voilà le volumineux yaourt anglophone à notre portée, avec des textes sublimes, forcément sublimes.

Tibert

Tous pieux

( Si vous appréciez les épaisses strates, double-cheese, ketchup et sauce secrète, la rotondité des burgers qu’on peut trouver partout maintenant – c’est quasiment devenu la pitance par défaut -, une excellente nouvelle vous attend : Le Fig’ragots nous apprend que le fast’foude Five-Guys (*) de la place Clichy, à Paris, a beaucoup plus de succès depuis qu’il annonce servir du “halal” : de la viande passée par la moulinette religieuse musulmane. C’est son droit le plus strict, et du moment qu’il annonce clairement la chose, c’est carré, si l’on peut dire. Ainsi informé, j’aurai d’autant plus de bonnes raisons de passer au large du “5-mecs” de la Place Clichy, où je ne mets d’ailleurs jamais les pieds.

A contrario, il me souvient avoir déjeuné dans un établissement de cuisine “kurde” , sans autre précision ; c’était du halal, m’a-t-on confirmé après coup, sur ma question explicite. Je suis parti fâché et n’y suis plus retourné, trompé sur la marchandise. Je suis hostile à l’abattage rituel, qui fait souffrir inutilement les bêtes, et je ne souhaite financer aucune religion, a fortiori à mon insu.

Ce qu’écrivant, je vous pose la question : si vous prenez l’avion, vous aurez constaté que sur les compagnies européennes, le porc ne le prend jamais, l’avion, lui : introuvable, sous quelque forme que ce soit. C’est clair, par défaut nous sommes interdits de porc. Donc, devant l’appétissant et habituel dilemme “Poulet ou Pasta” , il serait amusant – et légitime ! – de s’informer auprès du personnel de bord : que diriez-vous de demander la provenance, abattage profane ou pas, de la viande, boulettes, pilon, bolognaise ou autre, qui garnit les barquettes ? ce n’est, à ma connaissance, jamais indiqué ; en fait, j’ai des doutes, même s’il existe parfois, par ailleurs, des repas confessionnels. Mais je vous fiche ma carte d’embarquement que les hôtesses seront incapables de vous répondre ; et puis, quelle question saugrenue !

Tibert

(*) “Les cinq mecs” : une chaîne de plus, en anglais, forcément, pour nous convertir, faute d’autre option, à l’incontournable petit pain rond garni-empilé, avalé en 6-7 minutes, à la main, avec un soda plein de bulles (burpp) et une Grande Frite dans sa poche en carton. What else ? on ne se posera bientôt plus la question. Ah si ! des onions rings, pour varier.

Buffet à volonté, bis

( La “libération conditionnelle” de deux de nos concitoyens, assez imprudents et naïfs pour être allés se balader en Iran – ils sont toujours coincés dans notre ambassade, à Téhéran – a été bien évidemment (mais chuut !) obtenue par raison de symétrie : nous avons coincé une ressortissante iranienne à faire de la propagande islamiste radicale chez nous, et nous “échangeons nos otages”, si l’on peut dire. C’est classique… même si c’est en réalité dissymétrique, l’Iran étant un spécialiste reconnu de la prise d’otages, bombardés pour l’occasion “espions” et autres doux qualificatifs.

Voilà voilà… je vous dis ça, parce que ça fait bientôt un an que monsieur Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, est en taule en Algérie, et qu’il y fait manifestement office d’otage, pour je ne sais quelle tortueuse négociation – qu’on ne nous dit pas, évidemment. )

Mais autre chose, plus “positif” : il me souvient qu’une amie , originaire d’Asie du Sud-Est, s’étant cassé la figure sur les escaliers glissants du métro parisien – grosse et moche entaille au front – fut soignée efficacement aux Urgences de l’hôpital Cochin, points de suture, anti-douleurs, pansements, etc… elle avait de quoi payer, mais on lui expliqua que c’était gratuit, vu que les démarches de facturation-recouvrement auraient été trop complexes. Aux frais du contribuable, donc. Et, tenez, le Monde éclaire plus largement cette pratique très généreuse – toujours aux frais des contribuables, dont j’ai l’honneur de faire partie : les retraités Etats-Uniens sont nombreux à déménager chez nous, et ne payent rien pour leurs soins médicaux. Cela, grâce à la délicieuse PUMA, la Protection Universelle MAladie (essayez donc de faire symétriquement aux USA !). Qui plus est, on ne leur réclame pas d’impôts sur leurs revenus (leurs pensions de là-bas, donc), même si l’Oncle SAM, lui, n’a pas ces scrupules ; son bras est assez long pour leur retourner les poches à distance.

On chuchote, il se murmure, non mais ! que ça pourrait changer l’an prochain. Acceptons-en l’augure : ce serait une rustine, bien modeste, à une structure pleine de courants d’air, “tonneau des Danaïdes” , “panier percé” , ou “vache à lait” , comme vous voudrez. “Trop bon, trop con” : ça rime, mais pas que.

Tibert

Obsolète, sans doute

( Je ne vois pas pourquoi – serais-je trop vieux ? – les canards, sur le Houèbe, après les gros titres, affichent maintenant des rangées de petites vidéos verticales, en mode portrait… la vidéo, c’est normalement en mode paysage, non ? au cinéma, la télé, les affiches “3 x 4” … c’est horizontal, d’habitude ? c’est la faute aux smartfaunes, me glisse-t-on dans l’oreillette : ils filment verticalement, si l’on a la flemme de les tourner de 90 °. Ah bon… le résultat est techniquement assez lamentable en général ; l’appareil est moins stable, c’est étroit, ça bouge… mais ce n’est pas grave, n’est-ce-pas ? c’est du consommable, de l’éphémère : bref, du vent ! )

Et puis un instantané de notre belle jeunesse d’aujourd’hui, dans le 7-7, à Meaux plus précisément : un grand centre commercial – pareil à tous les autres – était en fête, et à cette occasion, un fast’foude “poulet croustillant” (encore un) offrait une bonne centaine de “repas” (des barquettes garnies), gratuits ! opération de charme, donc, pour faire le buzz, gagner en notoriété, c’était bien vu, et ça marchait. Les jeunes, évidemment, qui ont peu de fric – et puis ils a-do-rent les tenders de poulet panés-frits, servis avec du riz et une sauce “sucrée ou piquante” (*), quand c’est gratuit – ont fait la queue, et, fait notable, sagement !

Le micro-trottoir du Parigot couvrait l’évènement “en live” = sur le vif, en français : les réactions dans la queue, à la dégustation, aux alentours… réactions anonymes, mais on cite les les prénoms. Interloqué, je me suis collé à en faire la liste. Voyez comme les modes et comme le pays change ! Moi j’ai cotoyé des Nicole / Danièle / Jean-Paul / Christian / Cécile / Colette / Bernard, etc. Autour des tenders croustillants, hier, c’était Kabir / Willy-à-la-prod / Ma¨eline / Ethan / Alyssa / Kenlay / Mohammed / Kaminos / Fatoumata / Solal / Dado / Stéphanie. Pas un seul André ! pas une Claire ! Bref, comme un décalage ; j’ai peut-être raté des épisodes.

Je termine pour pointer cette minablerie parlementaire, une de plus, au petit jeu des postures imbéciles. Je cite le canard : « On ne fait pas de réunion avec le RN » : la gauche boycotte les négociations sur le budget avec les ministres. Le RN ? pouah ! on se bouche les narines, à gauche. On vote les mêmes nouvelles taxes inventives, taxe sur taxe et encore des taxes, avec le RN dans de nombreux cas – le RN n’est pas à une contradiction près – mais on joue les taxeurs purs. Assommer un peu plus encore les Français (**), oui, mais, avec panache !

Tibert

(*) Dans les restos chics, le menu annoncerait “avec son riz parfumé et sa sauce sucrée” : c’est tout de suite meilleur.

(**) Quant à se serrer, eux, la ceinture, quant à alléger notre épais, redondant, coriace, ruineux feuilleté administratif, faire un chouïa maigrir la somme étatique, bernique !

“…oire” : quel genre ?

Un peu de politique politicienne… je ne vous apprends rien sur les dégâts terribles de la malbouffe, qui s’installe : l’obésité devient la règle. Avec des sauces préformatées, en barquette plastique jetable, ces nuggets bien gras, ces burgers double cheese” , avec une “grande frite” et un “maxi Cohke” : on se tape 2.000 calories par séance, alors, évidemment… ça finit par peser sur les hanches ! bref, ça vient chez nous, et au galop. Et certains poussent au crime : tenez, cet article élogieux du Monde sur le concept de buffets “à volonté” haut de gamme, impulsé, paraît-il, par les réseaux “sociaux” , toujours à la pointe de l’inepte. Cette idée de proposer, pour 40-50 euros, de quoi se faire péter la sous-ventrière, taper trois fois dans la galantine de volaille truffée, deux fois dans la côte de boeuf, s’acharner sur le tiramisu – après avoir jeûné les deux jours précédents – est tout bonnement débile. C’est du régime de canard gras, ça… la “grande bouffe” de Ferreri, sans projet d’en mourir rapidement et salement. Drôle d’époque.

Et puis on apprend que monsieur Zucman repart, sa belle taxe “Z” sous le bras. Taxe-Z light, taxe-Z plein pot ? pas de taxe. C’est clair pour tout le monde, sauf pour les enragés de la saignée à blanc, nos impôts sont les plus lourds et les plus mal utilisés (*) : plutôt que d’en remettre une couche, si l’on étanchait les voies d’eau ? La taxe-Z aurait contribué, immanquablement, au naufrage de notre industrie moribonde, déjà plombée par des charges trop lourdes, un monceau de règles, et la culture des “35 heures, grand maximum” .

Chic, le 11 novembre tombe un mardi, ça va nous faire quatre jours !

Tibert

PS – Monsieur Zucman vantait sa taxe miracle, expliquant qu’elle « ne permettrait pas aux milliardaires d’avoir un échappatoire” : eh non, grimoire, directoire, déboire sont masculins, mais patinoire, pétoire, échappatoire sont féminins… oops, féminines.

(*) … mais pas perdus pour tout le monde ! ce que Macronibus appelle du “ruissellement” : les ruissellements du panier percé.

Liberté de la malfaisance

( Les récents actes de “vandalisme” envers les installations SNCF, qui ont gravement perturbé les trains et leurs passagers malheureux : des pilleurs chroniques de cuivre, que tout le monde a identifiés depuis longtemps, et des ultra-gauche hostiles à tout ce qui fonctionne utilement. Du “vandalisme” ? du sabotage, qui devrait clairement être qualifié comme tel, avec les sanctions idoines et ad hoc. Un pari : si l’on gaule les coupables, on va immanquablement leur trouver une enfance malheureuse.

Et puis, non contents de nourrir douillettement plus de 1.000 comités Théodule, et bien à rebours de tenter d’y remédier : on m’en signale un, “entre autres” , inconnu jusqu’ici : l’ « Observatoire des médias sur l’écologie » créé l’an dernier avec le financement du ministère de la Culture (*), de l’Arcom, de l’Ademe et de la Fondation de France. Ce noble organisme patenté, émanation de l’association QuotaClimat, traque les médias qui ne vont pas dans le “bon” sens : les infos bidon des climato-sceptiques, comme les questionnements légitimes : voyez cet article de “Energies et Transitions” (je l’ai dans le désordre), qui leur rentre dans le lard… un superbe exemple de la Pensée Unique à l’oeuvre.

Pour la bonne bouche : les abrutis ou les malfaisants (les deux, en fait) qui prétendent mordicus que madame Macron fut un homme… on leur fait un procès, et c’est bien fait. Ils pourrissent la vie de madame M., invoquant, en défense, la liberté d’expression : en l’occurrence, ce serait de l’ “esprit Charlie” , soutient même l’un d’eux. Disons-le haut et fort : oui ils ont le droit de s’exprimer, c’est élémentaire. C’est peut-être – je ne suis pas expert en Esprit-Charlie breveté – de la veine du canard satirique susnommé, avec de très pesants et meurtriers godillots. Mais on doit assumer sa liberté, sa parole et ses conséquences. Ces gens causent un tort évident, obstiné, têtu et obtus à madame Macron, à sa personne, à sa dignité – hors toute polémique sur son président de mari. Que la justice fasse son boulot : la fange doit être désignée comme de la fange, à l’image de ces réseaux “sociaux” , qui sont, en définitive, des cloaques.

Tibert

(*) Quand la Culture sert à financer des observations sur le rendu des médias concernant l’écologie ! on voit tout de suite le rapport.

Quand on va mal

Drôle de société… chacun, dans l’espace public, manipule, contemple, frappe frénétiquement des deux pouces le petit rectangle lumineux de son cellulaire, indifférent à ce qui se passe autour. La vie se centre là… pendant ce temps, on a adjugé 18,4 millions d’euros une toile monochrome peinte approximativement en bleu – des retouches seraient nécessaires, pour obtenir une surface visuellement homogène. Surface d’environ 8 m2, apprend-on : deux couches de barbouille… il a fallu investir dans un pot de 2,5 litres, une quarantaine d’euros, après choix de la teinte “Yves Klein” au nuancier : pas mal comme retour sur investissement !

Mais autre chose : on juge aux assises une certaine Emilie K., Bretonne convertie à l’Islam, passée par le “Califat” autoproclamé de l’organisation Daech, recruteuse présumée pour des missions terroristes en France, etc… et rapatriée chez nous, dans des conditions de détention plus normales. Le Monde titre sur “pourquoi elle est renvoyée aux assises” : eh bien, à lire l’article, on n’obtient aucune réponse à la question ! On y tartine abondamment sur l’enfance malheureuse, chaotique, cabossée, sur l’errance, les multiples pérégrinations, les mariages successifs avec des djihadistes divers et variés, mais “pourquoi les assises” ? rien. Déçu, frustré, on se rabat sur le courrier des lecteurs, où l’un des intervenants résume abruptement la substance sous-jacente de l’article : “elle allait tellement mal qu’elle s’est convertie à l’Islam” .

Des chiffres que je vous livre pour terminer, effaré des effets dévastateurs de la testostérone, cette hormone que tout homme, nolens volens et muni de ses testicules, véhicule intérieurement… on a pu s’intéresser au procès de l’assassine de la petite Lola, tuée très mochement par une femme, avec sévices sexuels… eh bien, à ce propos, les statistiques montrent que 90 % des homicides “sexuels” sont le fait des hommes (dans les 10 % restants, commis donc par des femmes, 7,5 le sont – on s’en doute – dans le cadre familial). On pourra essayer de trouver des explications, des justifications, outre les encombrantes balloches (*) : une enfance malheureuse, par exemple ?

Tibert

(*) Citons Camus, et cette phrase célèbre, qu’il serait bon de pratiquer : “Un homme, ça s’empêche” . Du moins, ça devrait.

Suspendue ? reportée ?

On en cause, et bigrement. La réforme des retraites ! Macronibus, de plus en plus retranché dans son bunker élyséen, a successivement énoncé que, oui, “des perspectives de référendum sont possibles” sur les retraites ; puis, contredisant allègrement son premier ministre – qui employait, lui, le terme “suspendue” – que ladite réforme “n’est ni abrogée ni suspendue, mais simplement décalée dans le temps” . C’est dire si la clarté et l’harmonie règnent, là-haut.

De une, un référendum ? rions tristement ; ça fait 20 ans qu’on nous balade avec de possibles référendums. C’est le hochet qu’on agite sous les yeux du bambin pour le distraire. Le dernier de 2005 (Maastricht) ? les résultats étant décevants (54,6 % de “non” ) nos chers Chefs – l’équipe Sarkozy, en l’occurrence – se sont assis dessus. Alors, les airs de flûte sur les référendums, hein… De deux, il est clair que cette réforme a été “votée” , entre guillemets, sans consensus, à la hussarde ; évidemment “c’est la faute à” , à notre déséquilibre parlementaire, à des syndicats arc-boutés sur des “avantages acquis” considérés comme gravés dans le marbre au mépris du réel, à une gauche pétrie de dogmes fumeux, à des interlocuteurs soucieux de leur posture plutôt que de résoudre le problème, à la culture de l’insulte. Bref, tous les travers de nos moeurs politiques bien françaises.

Rappelons brièvement que le bon sens, ce n’est pas l’ “âge de la retraite” , 62, 67, 64, non, 65 ! qui braque tout le monde ; c’est la somme des années de travail. “Si je commence plus tôt, je finis plus tôt” ; mais c’est sans doute trop simple. Il faut donc que de doctes calculateurs nous pondent des trucs plus sophistiqués, ça fait sérieux. Avec plein d’amendements : on montre son pouvoir de nuisance, on flatte ses partisans. Trouver une solution viable, prudente, et pérenne ? ce n’est pas le sujet ; il s’agit de montrer ses biceps.

Allons, soyons optimistes : monsieur Farandou, le nouveau ministre du Travail, a avancé, hardiment : “d’autres régimes sont possibles” . C’est donc qu’on n’est peut-être pas condamnés à observer, navrés, nos parlementaires s’étriper sur la position “64” du curseur.

Tibert

PS – On m’a montré des vidéos “humoristiques” , où monsieur Sarkozy serait le 5 ème “Dalton” en prison, plus petit donc que Joe Dalton (le “nabot” , etc) : on joue là sur des ressorts ignobles. Quel que soit le jugement qu’on porte sur un homme, s’en prendre à son physique, dans la mesure où il n’y est pour rien, c’est bas, bas de plafond.