On sait qui c’est, mais

… on ne peut rien faire. Nous connaissons cette antienne : celle de l’état de droit, état qui n’exerce pas son rôle, ficelé, emprunté, bref trop bon trop con, face aux petits malins qui en connaissent les nobles principes, en ricanent et en jouent. On sait qui c’est ? pas forcément nommément, “c’est Jean-Charles, c’est Pierre-Yves” , mais quels types d’individus, quelle fratrie, communauté, mouvance, réseau. Tenez, les vols de cuivre : la journée de jeudi dernier, tout le réseau SNCF sur Paris-Lyon a été très fortement perturbé, car des individus très rompus au trafic de métaux volés – le cuivre, évidemment, au premier chef – avaient arraché des câbles, c’est devenu une rengaine. On sait très bien “à qui le crime profite” , mais “on peut rien faire” . Idem les pots catalytiques des voitures, les plaques d’égout, les panneaux solaires, les…

Mais si, on pourrait, au lieu de lever les bras au ciel en soupirant : a) vraiment investiguer ; la plupart des voleurs sont déjà “défavorablement connus des services de police” ; b) modifier la qualification de ces actes : ce ne sont pas des “actes de malveillance” selon la lénifiante terminologie de la SNCF ( donc rappel à la Loi, stage de citoyenneté, travaux d’intérêt général) mais du sabotage.

Mais je vous vois fataliste : de toute façon la justice est à la ramasse, les prisons sont saturées, on y couche sur des matelas-pneus ; les dossiers ont trois ans de retard, les juges prêts à trouver toutes les excuses possibles aux délinquants, c’est même pas la peine… alors ? alors on attend que ça coule.

Du même tonneau : deux très jeunes Syriens, des “migrants” comme on dit pour masquer le séjour frauduleux, mineurs, qui projetaient de s’en prendre à la Tour Eiffel… à des synagogues… commentaire du Monde : ça fait problème, les radicalisés terroristes sont de plus en plus jeunes ! L’évidence, pourtant claire depuis des lustres, c’est de réviser en conséquence la justice des mineurs : ceux d’aujourd’hui n’ont plus grand-chose en commun, à part la dénomination, avec les mineurs d’il y a cinquante ans. Eh bien ? eh bien non, “on peut rien faire” : on ne fait rien.

Mais on a un superbe Etat de Droit. De toute beauté ! Et puis on attend, on attend que ça coule : bloub, bloub… glout, glout, glout…

Tibert

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Recopiez ces symboles *