Mme Parisot, excellente présidente du MEDEF – le syndicat des grands patrons du secteur privé – est fumace : elle a fichtrement raison.
Elle déclare d’ailleurs n’avoir pas regardé exactement dans le dico le sens de ce mot (d’argot !!) mais j’ai pour vous, chère lectrice, cher lecteur (*) été piocher, fouiller dans les profondeurs de nos définitions les plus absconses : dans la chanson de Pierre Perret “Le trophée” il est dit :
Ce beau trophée enfin je le partage
Avec mon psy qui est mort d’épuisement
Ma partenaire fumace qu’au montage
On ait sucré la moitié de ses plans…
et il est précisé “fumace : très en colère“.
Donc Mme Parisot est “très en colère”, car l’image du patronat dans l’opinion publique en prend encore un grand coup derrière les oreilles ; elle fustige donc, avec raison, la nullité de la communication de la maison EADS, qui reste de marbre devant les bavardages des journaux à propos d’un possible, supposé nouveau parachute doré pour l’un des ses innombrables dirigeants (putain, je vous dis pas la masse salariale des cadres sup’ chez EADS !), qui accepterait, paraît-il, de se barrer moyennant le moëlleux oreiller de 12 millions d’Euros. D’ailleurs si c’est vrai, je suis d’accord avec tous ceux qui bloguent là-dessus : c’est tout simplement dégueulasse.
Heureusement que les Airbus volent mieux que la maison-mère ne communique !
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(*) Avez-vous remarqué, les politiciens français manient une version obsolète de notre langue, qui ne connait pas de genre “universel” pour les hommes et les femmes : là où les Rosbifs disent “they” (les hommes et les femmes, indifféremment), là où moi comme les copains disons “Ils sont arrivés” pour dire que Georges et Martine sont là, le politicien français est obligé, et c’est bien laborieux, de dire :”il, elle” ! Ceci donne des discours pâteux et lourds : “Françaises, Français…” , “toutes les femmes et tous les hommes”, etc.
Il faudrait leur faire une mise à niveau en grammaire, leur prêter un Bled, un Grévisse, c’est vrai que c’est pénible, à la fin !