Strapontins, Pq et prises de tête

( Un article du Monde “Campus” nous informe que les psys ont du souci à se faire : les étudiants, faute de fric, ou de volonté, ou de structures ad hoc, se confient de plus en plus à madame “Hiha”, alias Chatte-GPT, Open_IA, Miss Tral, etc. Il paraît que “ça ne remplace pas ma psy (*) mais ça permet de vider son sac” . Gageons que ces épanchements personnels et intimes ne seront pas perdus pour tout le monde : le ciblage à des fins {publicitaires, à tout hasard, sécuritaires, d’intrusion, de manipulation…} a de beaux jours devant lui. Le confessionnal des cathos du siècle dernier procurait également un bénéfique “vidage de sac” , et en toute sécurité : le confesseur était supposé, ensuite, muet comme une carpe. Drôle d’époque, où chacun étale sa trombine, son vécu, bref se fiche à poil pour son public. Juste pour dire J’existe, voyez ! c’est MOI. )

Mais la compagnie aérienne à vil’prix “West-Jet” (canadienne, il me semble) a décidé que dorénavant, les sièges inclinables seront réservés à la classe supérieure. Donc, classe Economie ? siège à dossier fixe. Le décortiquage des composantes élémentaires d’un vol en avion se poursuit, chaque boîte s’efforçant d’isoler des bouts, des détails susceptibles d’être mis en option – payante, évidemment. C’est débile, mesquin, lamentable, mais c’est comme ça.

On peut le pressentir, l’achat d’un billet d’avion va nécessiter un fort QI, des précautions de Sioux, et une bonne dose de sérénité. Rester zen, face aux palanquées d’écrans, plus ou moins bien conçus, plus ou moins bien traduits, redondants, sibyllins, contradictoires… “retour arrière“, “escape to cancel” , “ce champ est obligatoire” , “Save before exiting ?” , “veuillez accepter les conditions générales” , “choix d’un repas spécial” , et j’en passe. On y ajoute les délicieux contrôles de sécurité : les liquides, la ceinture, le PC, les godasses, videz vos poches, écartez les bras, on va fouiller vos bagages… c’est chouette, de plus en plus, l’avion. Surtout en classe Affaires.

Tibert

(*) Les psys mâles se sentiront ostracisés, c’est sûr. Que fait la Ligue Masculiniste pour lutter contre les stéréotypes de genre ?

Quand ça borne

Au procès Jubillar, ô combien médiatique, on a constaté qu’un gendarme avait mal retranscrit l’épluchage, très laborieux – il a dû en baver ! – des déplacements, ou non, de centaines de cellulaires “bornant” d’un relais à un autre, lors de la nuit où madame J. a disparu. Je vous laisse approfondir le sujet, les canards en causent, abondamment. Et, s’agissant précisément du mobile (*) de l’amant de madame J., la question était “est-ce qu’il a borné, ou pas ?” .

Eh bien, oui ça Borne. La ministre démissionnaire de l’Educ’Nat’ connaît très-très bien le sujet de la réforme des retraites, vu que c’est elle, en tant que Premier Ministre, qui l’a fait passer, au forceps. Elle peut en causer en experte, donc, mais semble-t-il, pas opportunément. Elle énonce, splash ! qu’il serait peut-être pertinent de “suspendre” cette réforme, si ça pouvait débloquer la situation lamentable où est notre pays. Et ça interpelle !

De une, c’est clairement à rebours de toutes les analyses économiques sérieuses : à rester sur le statu quo ante, la France et ses retraites “après moi le Déluge” vont dans le mur, déficits abyssaux, etc. De deux, comme le dit avec bon sens monsieur Attal : “on aurait pu en parler, non ?” C’est l’évidence même, ils auraient pu en parler, elle aurait dû en parler avec ses collègues, avant cette initiative hasardeuse, en solo, pour faire guili-guili au PS et aux syndicats – qui n’y croient que très modérément. Il semble qu’il n’y ait plus aucun pilote dans l’avion.

Mais un début d’article de La Montagne alerte sur la déferlante des “importations” de drogues diverses et variées dans notre beau pays. Un pourcentage, impressionnant : “en 2024, les douaniers français ont saisi près de 111 tonnes de drogue. C’est 74 % de plus qu’en 2023” . C’est donc que ces saletés se vendent, bien, et qu’il y a plein d’acheteurs, accros ou pas encore, prêts à débourser des centaines d’euros pour se pourrir la santé, pourvu que ça plane un moment, effacer brièvement les traites à payer et la mornitude du quotidien. Mais nom d’une pipe, on nous saoule avec les “cinq fruits’z’et légumes” , “marcher-bouger” , “attention l’IA c’est énergivore” , “Tok-Tok et Snap-chatte c’est addictif” , etc, mais jamais je n’ai été mis face à des campagnes d’information, à des mises en garde “institutionnelles” sur les drogues, la MORT (**) qu’elles véhiculent. Ce n’est pas qu’on n’informe pas assez : c’est qu’on est carrément muet sur le sujet. Donc, le problème n’existe pas ? on est totalement hors-sol, là…

Tibert

(*) Evitons l’immonde “smartphone” : on a le télefonino italien (la phonette ?) et puis, plus aisé, le cellulaire des Québecois, ou le mobile. Le (fourgon) cellulaire, le mobile (du crime) : on est en plein procès.

(**) La mort des malfrats de tout acabit qui se disputent le pactole – ça, tant pis pour eux -, la morts pour les malchanceux des balles perdues, la déchéance et la mort des drogués, de leurs victimes…

C’est si bon…

( ? rien, ou des bricoles. Tenez, madame Tondelier, à la veste forcément Verte, et madame Le Pen : elles ont le même prénom ! c’est dingue, non ? comme moi, presque, avec Tibère, l’empereur romain, contemporain de Jésus de Nazareth. Bref… madame Tondelier est très fâchée, parce que “c’est dur” pour elle : madame Le Pen a “privatisé” son prénom !… eh bien, il ne tient qu’à elle de se montrer plus “Marine” que la Marine, et puis franchement, je doute qu’on les confonde du fait de leurs prénoms identiques, non ? c’est vraiment de la minuscule politique politicienne, ça. )

Mais vous avez peut-être suivi l’arrivée-départ “plus vite que son ombre” de monsieur Lemaire, Bruno, ex-ministre des Finances (2017-2024) de Macronibus. Cet homme, au demeurant brillantissime, bardé de diplômes, mais qui laisse une dette phénoménale après avoir gouverné nos finances pendant quasiment sept ans (*), est donc parti, sans gloire, après la calamiteuse dissolution de 2024, et sans perspective de retour aux affaires ! des bilans comme ça, ça plombe une carrière.

Mais pas du tout ! il est revenu ! après avoir dit, quinze jours plus tôt, qu’il n’en était pas question. Revenu et puis reparti, car les LR, les Républicains l’ont pris en grippe, et de le voir revenir, “coucou me revoilou” – avec la casquette de Ministre des Armées, tiens, pour changer un peu – ça les révulse. Tout ça pour dire que ça donne une très piètre image du personnel politique. On a vu monsieur Jospin, au soir d’une déconvenue personnelle au premier tour des Présidentielles de 2002, annoncer son retrait, ferme, de la vie politique : gaullien ! digne et responsable, toute notre estime attristée, et bon vent. Et ? et, en 2025, à 88 ans (**), il est membre du Conseil Constitutionnel !

C’est que la soupe est bonne ? sans doute, sans doute. Ajoutons-y, pour notre malheur à tous, cette dérive, dramatique, des partis vers des postures toujours plus raides, dogmatiques – LFI en est une caricature grimaçante. L’intérêt de notre pays, des Français ? ils s’en moquent. Ils rament, rageusement, frénétiquement, pour leurs chapelles, et leurs egos. Je mets un s à ego, je sais, c’est discutable : ça veut dire MOI, MOI, MOI.

Tibert

(*) Et d’autres que lui, avant lui, ont laissé le gouffre financier se creuser, tout en nous chantant “tout est sous contrôle” . Un état obèse, “tuyau percé” , incapable d’arrêter de “claquer” , de boucler ses budgets – toujours déficitaires – autrement que par la course effrénée aux taxes et aux impôts.

(**) Le nombre de retraités octogénaires dans nos nobles et indispensables Commissions, Cours, Conseils… gouvernementaux : c’est normal, ça ? c’est correct ?

Drôle d’époque

( C’était une blaaague ! un enlèvement – dans une Porsche, tout de même – un type roué de coups, un fusil d’assaut du type Kalach’ : le-les types qui se sont fait gauler dans cette sombre affaire de banlieue du 9-3 ont déclaré que c’était un prank : une mise en scène pour se faire mousser sur les réseaux-poubelles, épater les copains et les voyeurs de Tok-tok. Drôle d’époque, où les scènes simulées font plus vrai que du vrai. Mais, bravo à l’accessoiriste ! dégoter une kalach‘ pour la couleur locale, et puis la bagnole… ça le fait ! )

Autre chose : la mobilisation-grève du 2 octobre, ça a fait plouf, semble-t-il. Il y en a marre de beugler “Macron t’es foutu” , “On-nélàà ! on-nélàà !” : on est là, et ça ne fait pas trop avancer les choses. J’ai bien apprécié le topo du Parigot sur ces mouvements sociaux, les chefs syndicalistes minimisant le bide : “Ce n’est pas parce qu’il y a moins de monde qu’il y a moins de colère” . Et donc, en bonne logique, on a concentré la “colère” sur un plus petit effectif. Passe-moi ta colère, ça fera plus épais.

Je termine sur un affaire affreuse : un jeune de 18 ans est mort, tabassé (à mort, donc) devant une gare de banlieue parisienne par deux autres jeunes. On a gaulé les présumés coupables, ils sont en garde à vue. Je cite le chef d’inculpation : “homicide volontaire, association de malfaiteurs et violences volontaires en réunion ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours” . J’ai deux commentaires là-dessus : de une, “association de malfaiteurs” ? c’est pile-poil le motif qui justifie d’envoyer monsieur Sarkozy en taule pour cinq ans, quasiment la peine-plancher. On verra donc si “même motif, même punition” (au moins ! au moins ! parce qu’il y a un mort, tout de même !).

De deux : “ITT supérieure à huit jours” ? il est mort, le pauvre gars. Largement supérieure à huit jours, on en conviendra, cette Incapacité Totale de Travail. Je croyais que c’était “temporaire” , le premier T ?

Tibert

Exotiques attentions

( De bonnes idées, venues d’ailleurs : en France, quand vous allez chercher quelqu’un à l’aéroport… les parkings, payants, what else, hein ? P0, P1, Pn… lequel ? pfff… sauf à utiliser les “zones de dépot-embarque-minute” , limitées à… 5, 10 minutes, pas plus, sinon ça douille. Donc, faire la queue, passer une barrière, prendre un ticket, le stress, vite-vite, grouillons-nous. Pourvu que ça ne bouchonne pas à la sortie.

Evidemment, il y a l’astuce de se garer à distance raisonnable, disons trois minutes pas plus, hors de l’aéroport : on poireaute en attendant le texto “ça y est, on sort” , et on y va, sûr de son coup. Certes, ça fonctionne (je l’ai fait souvent, en Province). Mais c’est quasi impossible dans les grosses structures, Roissy, Orly, etc : on ne peut pas stationner “à distance raisonnable” , il n’y en a plus, c’est fait exprès. Ce fut possible (dans le passé, donc) mais ça devait déplaire à certains, j’ignore pourquoi…. non, je blague. Le FRIC ! le fric. C’est ça qui gouverne les évolutions : vu que ces attentes hors aéroport, ça ne rapportait rien, on a tout fait pour les empêcher.

Résultat : soit on paye le parking, soit on tourne, inlassablement, sur les rocades circulaires, dans l’attente du texto qui mettra un terme au rodéo. C’est idiot ? c’est idiot. Mais j’ai appris qu’à Winnipeg, morne plaine du Manitoba, au Canada, l’aéroport offre, à moins d’un mile de la rocade d’accès, un espace “attendez-donc là qu’on vous appelle” , assez vaste, balisé, bref : pratique ! gratuit ! utile ! et qui évite qu’on embouse inutilement la rocade circulaire en brûlant stupidement du carburant.

Ce n’est pas chez nous que cette idée fera florès : le principe de base, c’est qu’il faut que ça rapporte : donc, parkings ! mordicus ! et que ça douille ! La commodité, le service ? de quoi y cause, çui-là ?

Tibert