( Un article qui pointe avec précision ce que tout le monde sait, mais “bof, pas grave” : on peut poser des tas de questions aux moteurs d’IA, Chatte-J’ai-Pété, Mistral, OPen-Machin, c’est bluffant comme ça répond bien, et poliment ! On comprend, bien sûr, vu l’énormité des données et des règles logiques qui les brassent, que ce n’est pas sur notre petit PC ou notre mobile que ces monstres peuvent mouliner : on fait ça en ligne, sur le Houèbe, donc. Mais, le dialogue traité, est-il aussi sec effacé, oublié ? sûrement pas. Une mine, un filon, tout ce que nous confions à ces doctes intelligences. Il n’y a plus de vie privée, sauf si l’on y veille, avec, disons-le, un poil de paranoïa. Tenez, tandis que je frappe ces mots sur mon ordi, tap-tap-tap, mon mobile m’écoute… )
Mais Le Monde, toujours lui, qui fut un canard équilibré, rame pour le Camp du Bien, avec application. Ce superbe article sur la grande frousse des ultra-riches, des “possédants” face à la menace de la Taxe-Zucman vaut son pesant de cahuètes. Songez, cette nouvelle taxe (et une taxe, une ! ) “est plébiscitée par la gauche et soutenue par l’opinion publique” . Donc, qu’est-ce qu’on attend, hein ?
L’opinion publique ? ça ne gêne personne qu’on taxe les autres. Et l’on convoque l’opinion publique quand ça sert : on en fait grand cas quand c’est Bon, mais, tenez… quand elle souhaite majoritairement réinstaurer la peine de mort ? on y retourne ? quand ça clame, obstinément, massivement, qu’il faut endiguer l’immigration ? là, ça vaut pas…
Et, argument massue : la gauche plébiscite la Taxe Zucman. Qui l’eût cru ? 😉 une gauche arc-boutée sur les dogmes qui ont mis en place notre crypto-socialisme : Fonction Publique genre “blob” , pléthorique, inamovible, irresponsable, opaque, forteresse défendue bec et ongles ; impôts privatoires (les plus élevés du monde, se dit-il), “avantages acquis” façon cliquet anti-recul. Certains mots font mal aux lèvres, à gauche : l’ambition, l’effort, le mérite, le travail.
La Taxe Zucman, à 2% du patrimoine (et non des revenus) : des tas d’économistes galonnés – tout autant que l’auteur de la chose – en disent pis que pendre. A ce tarif là, ils prédisent que les outils de production vont en prendre un coup ; que ça va permettre aux investisseurs étrangers de mettre la main sur nos boîtes. Qui croire ? eh bien, les “ultra-riches” ont déjà prévu de voter, “avec leurs pieds” (*), comme on dit.
Tenez, je vous ai gardé pour la fin… j’emprunte un commentaire, d’un lecteur de l’article cité, auquel je souscris pleinement : “Ce psychodrame risible permet surtout d’éviter de toucher au vrai problème du pays : le niveau incroyablement élevé de ses dépenses publiques, au regard du service rendu. Mais continuons à parler des riches et des entreprises, au lieu de s’attaquer au fait que nous payons comme des Suédois pour avoir le niveau de service public des Slovaques” .
Tibert
(*) Expression qui a fleuri à propos des citoyens de la défunte RDA, fuyant l’Eldorado socialiste, vers l’Ouest. On se demande encore pourquoi.