Très chères procédures

( Ces faits divers d’été : en (*) Alençon, certain quartier fabrique des épaves de bagnoles calcinées comme des petits pains : sûrement des escroqueries à l’assurance ; je suis persuadé que si l’on vérifiait quel type d’airbag équipe (équipait) les véhicules incendiés, on y trouverait du Tarataka, cet engin malfaisant. Vous dites ? des djeunes désoeuvrés en mal de distractions malsaines ? des querelles de quartiers ? qu’allez-vous chercher là… tsss…

Une autre, dans la même veine (si je continue, Macronibus va m’accuser de brainwasher) : en (*) Arles, une école primaire saccagée par un groupe de “charmantes têtes blondes” , qui s’ennuyaient ferme, et qui malheureusement pour eux se sont fait choper sur le fait. Ils vont recevoir une fessée ! oooups… excusez, il est interdit de frapper un enfant. Les parents auront peut-être droit à un remontage de bretelles, en toute concitoyenneté. )

Mais j’ai lu aussi cet article éclairant du Fig’ragots sur “à quoi servent nos impôts” . Superbe exemple, une collectivité publique (territoriale, ministère, administration, que sais-je ?) achète un fauteuil ! pas une choucrouteuse, des stylos, une photocopieuse, une table de travail… non, un fauteuil. Pour y poser les fesses, prélude à toute tâche productive. Eh bien, 262 euros le fauteuil, qui, selon l’article, en vaut 90. La faute aux procédures d’achats, fort contraignantes, destinées en principe à empêcher les petits arrangements entre copains : tu me commandes douze machines à café, je te fais ta terrasse à l’oeil.

En fait nous sommes, comme toujours, d’une confondante naïveté : on sort de superbes directives, bien bordées, bien carrées, et puis basta : le boulot est fait. Hélas, la nature humaine est imparfaite : dès qu’une faille est détectée, d’aucuns s’y engouffrent. Et donc ? et donc il faut contrôler ! Ces procédures d’achats-usines-à-gaz évitent peut-être de petits arrangements locaux mais génèrent de superbes lourdeurs, des surcoûts, des contrats léonins et trop longs, des rentes de situation, vu que ça manque très sérieusement de souplesse. On gagnerait à faire beaucoup plus “écologique” : du local, des circuits courts, des contrats souples. Et puis… des contrôles ! donc des contrôleurs, en nombre significatif, et suffisamment actifs pour qu’on les craigne. Et des sanctions : le statut de fonctionnaire n’est pas “à vie” .

Tibert

PS – Tiens, le ministre de la Santé exhorte nos concitoyens à user des arrêts de maladie avec modération et à bon escient ! Comment on dit, déjà ? pisser dans un violon ? des contrôles, ça fonctionnerait mieux.

(*) Si le nom de la ville débute par une voyelle, on préconise en principe d’utiliser “en” et non “à” , pour une raison d’euphonie. Enfin, on préconisait. Ce n’est plus valable, on y a mis de la flexibilité (de la souplesse) ; de même, des tas de terminaisons en “…aux” passent à la trappe, des accords au féminin, des… il faut faire simple, n’est-ce-pas. Huit-cents mots, la cible.

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