Alors, ça « matche » ?

( Monsieur Trump veut embêter les Ukrainiens – « embêter » signifie des morts en plus, des ravages, de la désolation : la guerre. Il va les priver de parapluie anti-missiles, et l’on sait que les missiles, eh bien, il en pleut comme à Gravelotte, en Ukraine : Vladimir P. a dit que l’Ukraine lui revient, de toute évidence soviétique – c’est un raisonnement assez analogue à celui des tenants du Grand-Israël : c’est Dieu, en personne, qui leur a donné cette terre, il y a de cela… bien longtemps, alors poussez-vous ! Pour l’Ukraine ce n’est pas Dieu, mais Vladimir étant descendant en droite ligne de Joseph S., et avec la bénédiction du Patriarche des Russies : c’est presque aussi valable, non ? Et pourquoi Trump fait ça ? euh… Zelensky a dû le contrarier, un truc comme ça. Ne cherchez pas, il y a sûrement une bonne raison, trumpienne. )

Par ailleurs, ça y est, on a enfin les résultats (*) des analyses toxicologiques après les trente cas d’intoxication alimentaire (dont un mortel) suite à ingestion de viande, du côté de Saint-Quentin, dans le 0-2. On avait suspecté six boucheries, quatre – ou cinq, ce n’est pas clair – sont incriminées : la « signature » génétique des bactéries E-Coli l’atteste. Le Parigot vous donne des détails, ce sont des boucheries hallal – ce qui suggère une origine unique pour cette contamination -, et puis certaines ont montré des défauts d’hygiène… bref, vous pouvez vous renseigner ici.

En revanche, sur Le Monde et sur Libé, vous ne saurez pas que ces boucheries sont hallal. C’est d’ailleurs grosso-modo le même article, signé AFP… Mieux, si je puis dire, Le Monde se fend d’une photo : le rayon boucherie d’Intermarché, le seul des magasins qui n’a rien à se reprocher ! On le sait, l’abattage rituel, hallal ou casher, se fait dans les mêmes abattoirs que l’abattage normal : certains jours c’est « rituel », d’autres, non. Mais le « rituel » pose des problèmes supplémentaires : 1) – les bêtes souffrent – ça plaît à Dieu, soi-disant, alors il faut qu’elles se fassent une raison ; et 2) – étant égorgées vives, elles peuvent régurgiter par l’oesophage, chose qui ne risque évidemment pas d’arriver si on les étourdit par choc frontal avant de les saigner.

Commentaires : d’abord, le porc n’étant jamais hallal, ni casher, c’est LA viande qui, paradoxalement, présente le moins de problèmes. Je fréquente d’excellents charcutiers qui fabriquent des merguez « décalées » , au porc fermier, et je m’en porte à merveille. Ensuite, on peut se demander pourquoi Le Monde et Libé cachent à leurs lecteurs la nature « viande rituelle » (hallal en l’occurrence) des produits responsables des intoxications. Ne serait-ce pas pour d’excellentes raisons, politiques ? Enfin, comment se fait-ce que les cantines scolaires de Saint-Quentin commandent massivement leurs produits bovins à des boucheries confessionnelles, dans ce pays officiellement laïc ? ne cherchez pas, il y a sûrement de, pieuses, raisons.

Tibert

(*) les échantillons ont matché ! je déteste ces génuflexions journaleuses envers la version anglaise : chez nous ça correspond, ça colle, ça coïncide. Pourquoi écrire matché plutôt que coïncidé ? ne cherchez pas, il y a sûrement une raison.