( Un très abondant article du Monde, pour démolir – selon ce canard – une enflure médiatique : ces femmes (essentiellement des femmes) supposément piquées lors de la Fête de la Musique. En gros, ce serait tout du vent ! Des moustiques, des piques en bois pour apéros, des bricoles, ça oui ; mais des seringues pour injecter des cochonneries, ou porteuses de sang contaminé, de bave de crapaud recueillie un soir de pleine lune…? pensez-vous ! Il reste que cette fête laisse un bilan de violences assez désastreux ; et que des abrutis ont appelé, sur des réseaux-poubelles, à piquer les femmes (*). Mais Le Monde vous rassure, braves gens : c’est encore le fameux Sentiment d’Insécurité, qui a encore frappé ; en fait ça s’est plutôt bien passé, tout baigne paisiblement ; et puis c’est normal, banal, rien de méchant, de piquer – amicalement, bien entendu – des femmes dans la foule, s’il n’ y a pas de substance nocive au bout.)
Et puis, un tour de vis de plus contre les fumeurs abusifs : Le Parigot nous l’annonce, « Fumer à la plage, au parc ou sous un abribus sera interdit à partir de dimanche. Cette interdiction ne concerne pas les terrasses de cafés et restaurants et ne mentionne pas les cigarettes électroniques » . Maintenant, il reste à voir comment ça va se passer… si ma remarque, polie, sans agressivité, à un quidam clopant près de moi sous l’abribus déclenche une réponse du genre « T’as un blème ? je te démonte ta gueule » , je sens que je ne vais pas insister. C’est toujours la même question : c’est bien de sortir des lois qui vont dans le sens du respect des autres ; mais voilà, il y en a plein qui n’ont aucun respect pour le respect des autres !
Question subsidiaire : si des djeunes désoeuvrés ont fracassé les vitres latérales de l’abribus, juste pour rigoler un coup, est-ce toujours un « abribus » au plein sens du terme ? car on a, supposé-je, le droit de fumer au pied d’un arrêt de bus sobrement matérialisé par un poteau et une pancarte, et donc correctement ventilé ?
Tibert
(*) D’autres, sur les mêmes réseaux, mais dans la mouvance islamique radicale, condamnaient cette fête : il ne fallait surtout pas y aller, la musique c’est haram, c’est péché, paraît-il.