Drastique toi-même !

Il nous faut remercier sincèrement et du fond du coeur toutes-celles-z-et-tous ceux 😉 qui nous guident dans notre choix pour voter demain dimanche ! sans elles, sans eux, (*) quelle co… ânerie irions-nous faire ? Madame Cotillard, Marion : une actrice, certes, talentueuse ô combien, mais aussi quelle pointure en politique ! Elle appelle à faire barrage. De même, l’immense footeux, Mbappé Killian, a jugé les résultats du premier tour catastrophiques, non mais vous allez me refaire ça correctement, et nous appelle à bien voter, ce coup-ci. Monsieur Noah, l’un des rarissimes gagnants français d’un grand tournoi de tennis : une référence, indéniablement. Il chante, aussi, bof… mais c’est un phare dans la nuit, politiquement parlant. Il est semble-t-il du même avis que madame Cotillard. Et la navigatrice Autissier : idem, elle qui sait border un foc comme pas un, et donc, d’une lucidité politique remarquable, dans l’indécision où nous sommes plongés. Les barrages, ça la connaît !

En point d’orgue, le meilleur pour la fin, le youtubeurre Squeezie – j’avoue avoir ignoré jusqu’à hier son existence ; je cite ici son avis très avisé, vu qu’il youtube, c’est dire ! – a mis en garde contre « une montée drastique de l’extrême droite ». Drastique ? ah bon ? “D‘une rigueur contraignante ; très rigoureux, draconien” , nous énonce madame Larousse. Drastique, non, ici c’est impropre… il se sera mal exprimé… il a dû vouloir dire élastique ? pratique ? plastique, peut-être ?

Tibert

PS – Moi, simple quidam, obscur tenancier de ce blog, ni acteur ni chanteur ni… rien, je vais vous donner es qualités mon sentiment : votez donc pour qui vous voulez.

PS 2 – Ceci étant, si un désistement vous prive de votre candidat chéri ? Que ne votez-vous blanc, puisqu’une bidouille (une magouille, une manip…) vous prive de votre choix ?

(*) Ma formule – je m’excuse humblement d’être si vieux jeu – ne fait pas référence aux incertitudes de genre, ni il ni elle, un peu les deux, en alternance ou dans le flou : la grammaire française n’a rien pour ces cas-là.

Croquemitaine(s)

( Cet article alarmiste du Parigot : les J.O. ne font pas recette, les visiteurs ne se bousculent pas (avec les tickets RATP à 4 euros, ça vous étonne ?). Je cite : L’hôtellerie de prestige rattrapée par l’incertitude politique avant les JO : « Les touristes n’aiment pas le bazar ». Et les Français, ils aiment ça, le bazar ? non mais… les voitures brûlées, les écoles incendiées, les commissariats caillassés, les grèves SNCF pile-poil aux vacances, les équipes de pickpockets turbinant à plein régime et impunément autour des zones touristiques, les émeutes, dégradations, pillages systématiques en fin de manifs, les éboueurs qui laissent les rues déborder d’immondices… ils aiment ça, les Français ? en plus, on ne peut même pas faire pipi. (*))

Mais mon titre ? “Un croquemitaine est un personnage imaginaire dont on menace les enfants pour les faire obéir. Le mot vient de l’italien orco, qui signifie ogre” . On peut y mettre un tiret, “croque-mitaine” : c’est le même méchant monsieur, qui en plus bouffe vos mitaines, avec les doigts. Et pourquoi je vous cause de ça ? les déclarations de tout poil, à la veille de voter dimanche prochain, émanant de la NFP, cette construction de bric et de broc, cet improbable Nouveau Fourre-tout (Foutoir ? Frichti ?) Parlementaire… monsieur Ruffin, par exemple, qui postule dans la Somme sur une étiquette “locale” , surtout pas LFI : Mélenchon ? jamais ! pas question qu’il soit premier ministre : ni les Verts, ni le PCF, ni les socialos, ni moi n’en voulons ! Ailleurs, à gauche comme au centre, c’est la même antienne : ouhlala, surtout pas Mélenchon ! Bref, il est carrément contre-productif, le Lider Maximo des insoumis, on n’en veut pas dans l’équipe, encore moins comme chef ; il ferait tout capoter.

C’est assez cocasse, ces proclamations, manifestement destinées à rassurer : meuuh non, on vous mettra pas Mélenchon, votez pour nous, pas de souci, ayez pas peur ! Pour quel programme ? euh… attendez, on s’arrangera après. Par exemple, sur le nucléaire : non ! oui ! un peu ! non ! si ! La retraite ? 60 ! non, 63 ! pas du tout, 62 ! Mais sans Mélenchon, promis.

Tibert

(*) Vécu récemment : une urgence pipi… on demande à une vendeuse, chez un commerçant un peu luxueux… on ne fait pas pipi, chez elle : “faut aller boire un petit café, ou un soda, au bistrot à côté !” . C’est ça : boire (ça donne envie de pisser), et payer minimum 1,50 euros, pour aller pisser ! ben voyons… Hypothèse : cette privation aberrante, incompréhensible de pissotières, dans tout le pays, ce ne serait pas le lobby des bistrotiers ?

Tout faux ou presque

( Ah, les Législatives ? un commentaire ? euh… tiens, cette déclaration de monsieur Glucksmann, qui refait surface après une semaine fort discrète : “Il faut impérativement empêcher le contrôle de ce pays par l’extrême droite” . Urgemment, sans doute, instamment, peut-être, mais impérativement ? diantre… ! quelle autorité ! )

Mais cet article du Monde, hélas réservé aux abonnés – j’ai pu en avoir la teneur intégrale, je vais vous raconter… d’abord le titre : “Les Afghans d’Argentan redoutent la vague brune” . Brune, la vague ! vous suivez ? les chemises du même métal… Hitler… les nazis… vous y êtes ? on a planté le décor, l’ambiance. Bien. Donc, une soixantaine de “réfugiés” afghans vivent en Argentan : la Normandie, pas trop loin de la mer et du Mont St Michel… la patrie du philosophe Michel Onfray, qui irrite plein de monde et dit des trucs décapants. J’écris “réfugiés” , car il semble que ces jeunes gens sont “anti-Taliban” , donc menacés chez eux ; mais QUI est menacé et persécuté, d’abord, chez les Taliban ? les femmes, toutes les femmes, considérées comme des sous-hommes. Et QUI fuit le pays ? les hommes.

Et ces réfugiés s’occupent – c’est chouette, apparemment, le Monde y insiste à plaisir, photos à l’appui – à jouer au cricket ! la municipalité a gentiment délimité et installé un terrain ad hoc, on a dégagé des horaires hebdomadaires pour la chose ; une vingtaine de jeunes hommes (zéro femme, évidemment) s’y adonnent. C’est l’intégration ! voilà… pas le foot, ni la pétanque, ou le volley, le… non, le cricket, typiquement français, pour s’intégrer ! S’intégrer ? je cite l’article : certains résidents changent de trottoir au passage des joueurs. « Ils ne se mélangent pas, ils restent tout le temps entre eux », murmure Mélanie (qui ne souhaite pas donner son nom), une habitante.

De toute façon, nous restons déjà entre nous” , déclare un jeune réfugié… voilà le truc : ça ne s’intègre pas. La faute à qui ? la faute à plein de choses, la langue, le repli communautaire, la distance culturelle, la méfiance, réciproque. Bref on garde son pakol, son béret traditionnel pachtoune ; on apprend le français, ça oui, c’est un minimum, mais, énonce un lecteur de l’article, “Tous les afghan, et je dis bien tous, avec qui j’ai été amené à travailler en tant que travailleur social ont systématiquement rechigné à ce que leurs femmes / sœurs / filles apprennent le français car “ça ne leur servira à rien” . Vous comprenez, on ne peut pas, ça pourrait faire des vagues, les laisser sortir en burka – cette seyante et traditionnelle bâche féminine, avec un grillage, pour les yeux : alors elles restent à la maison !

Bref, il va falloir ramer, l’intégration n’est pas gagnée.

Tibert