Et la tendreté, bordel ?

Un copieux article du Monde traite de la viande… entre les députés S. Rousseau et A. Caron, d’une part, et les irréductibles « viandards » munis de leurs attributs, fourchette à deux dents, maniques et salière-poivrier, surveillant noblement la cuisson de la côte de boeuf sur le barbe-cul (tâche et privilège masculins, on le sait), le fossé s’élargit… il est vrai que plein de boucheries ferment ; les officines chevalines (ça rime) sont maintenant rarissines (sic), de même que les triperies, où l’on trouvait pourtant des trucs épatants, du tablier de sapeur, des rognons, et la fameuse tête de veau chiraquienne… De plus, dans moult endroits, les « quartiers » bien sûr, mais aussi les étals des supermarchés, le halal est désormais omniprésent, même si ce n’est pas stipulé : les abattoirs n’ont pas obligation de le mentionner, on se demande pourquoi ! achetant son morceau de paleron ou d’onglet, on finance ainsi, peut-être contre son gré, le culte musulman.

Mais un contributeur – certainement végétarien – au courrier des lecteurs, afférent à l’article cité, développe ce qui suit, je vous le livre, rébarbatif et texto : « En ce qui concerne la nutrition, les protéines sont un faux problème. Rien que le soja fournit à lui seul les AA [acides aminés, NDLR] essentiels nécessaires à l’humain. Ensuite un minimum de diversification alimentaire remplit aussi ce besoin d’AA. La véritable problématique aux régimes végétaux c’est la complémentation (végétariens) et la supplémentation (végétaliens) en vitamine B12. Notons au passage que les légumineuses, dont le soja fait partie, sont des fabacées, un type de plantes qui établit une symbiose avec des bactéries au niveau racinaire pour métaboliser de l’azote atmosphérique, et que non seulement elles se passent d’apports azotés, mais en plus elles nourrissent le sol pour d’autres cultures » .

Voilà : avec des fabacées, qui métabolisent l’azote atmosphérique, et puis de la vitamine B12, un peu de ceci-cela en plus, vous vous nourrissez correctement : c’est magnifique, non ? Quant au plaisir d’être à table, d’y passer un bon moment, de manger de bonnes choses, et pourquoi pas de la viande rouge – nous sommes omnivores par construction, c’est un fait indestructible – alors là… on nous enjoindra bientôt, au nom de la Planète, d’y renoncer. La Police de la Correct-Food y veillera.

Tibert – et saignant, mon steak !

2 thoughts on “Et la tendreté, bordel ?”

  1. Gentil le gars avec son soja, il devrait savoir qu’il est source d’hormone fèminisante, et j’en passe au sujet des règles prolongées … and so on …

    1. Et puis les légumineuses « reprochent » : d’aucuns supportent mal les flatulences occasionnées par les fayots, lentilles et autres pois-chiches. Mais il paraît qu’on s’habitue…

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