Con trôles

( Des faits divers gratinés ? tiens, un ado de 15 ans se suicide, c’était très probablement du harcèlement. Les parents s’étaient inquiétés, avaient réagi, déposé une main courante, alerté le rectorat du coin… on a pu apprécier la réponse dudit rectorat, pleine de sollicitude 😉 , qui en fait menaçait les parents ! menaçait de porter plainte, vu qu’ils faisaient rien qu’à les embêter, au rectorat. Pas de vagues, surtout pas de vagues ! )

Et puis cette histoire que nous conte La Montagne (… pourtannnt… queu la monta-gné bêêê-leuuu...) et qui illustre de façon grinçante le slogan putassier “à nous de vous faire préférer le train” – et la dérive mercantile “rentre-dedans” de tous les transporteurs, SNCF en bonne place. La femme qui a payé en tout 477 euros pour un trajet vers Biarritz en TGV 1ère classe avait tout faux : le billet “plein pot” , pourtant valide, pour le bon trajet, le bon train, payé nickel, n’était pas à son nom (au nom de sa mère, qui avait fait l’achat sur le Houèbe) ; elle a dû, en vain, en faire la preuve, devant un contrôleur auguste et inflexible : il avait levé un gros poisson ! J’ai, nous avons tous voyagé en train pendant des décennies avec des billets anonymes, “au porteur” , achetés en gare, à un automate, etc : aucun problème, mais c’était trop simple ! Certes les détenteurs d’une carte de réduction devaient la montrer, avec leur trombine agrafée dessus – rien là que de très normal – mais pas plus ; ce système fonctionnait sans histoire, un billet c’est un billet, c’est Jean Duval qui le présente, ou Paul Dugenou, quelle importance ? les vols de billets SNCF sont extrêmement rares, anecdotiques.

Mais voilà, on ne nous pistait pas efficacement, les fichiers “clients” étaient bien minces… il faut, il faut absolument qu‘on nous suive à la trace, qu’on sature nos boîtes mail, qu’on nous vante les forfaits de l’hôtel Des Blots Fleus à Perpette-sur-Mer, le houikinde en TGV à tarif aux petits oignons, etc : du bizness. On a notre date de naissance : “Bon anniversaire, Marcel, ou Kevin, ou Jean-Pierre” (*), nous susurre notre transporteur chéri (et revenez vite sur nos lignes !) C’est… “1984” et Big-Brother 39 ans plus tard, en plus fort. La marque de votre slip, bientôt ; vous verrez !

Tibert

(*) J’ai en horreur cette mode états-unienne de nous interpeller par notre prénom. On n’a pas joué aux billes ensemble, à la récré, que je sache.

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