Noctambules du matin, chagrin

Et encore un passage à l’heure d’été, un ! Mettre toute les pendules à l’heure… il faisait jour à 6 h 30 ? aujourd’hui à 6 h 30 il fait nuit. Pffft…

La consultation des Français a donné ce que j’aurais parié, gagnant ainsi un éééénoorme paquet de cahuètes : les Parigots-Lyonnais-Marsellais etc… veulent des soirées longues, avec du jour ! Les citadins, quoi… majoritaires… lève-tard, couche-tard. GMT + 2, donc, deux heures d’avance sur le soleil, de retard à l’extinction le soir, et tant pis pour ceux qui suivent de plus près le rythme diurne. Et tant pis aussi pour les mammifères, les volailles… qui n’ont pas de montre à la papatte, tant pis pour ceux de l’Ouest, notamment les Bretons, qui avec un GMT + 2 en hiver verront peut-être, qui sait, le soleil à 10 heures du matin, quand les Alsaciens le verront une heure plus tôt. C’est en somme un vote pour les Alsaciens et les citadins, les citadins alsaciens étant particulièrement gâtés. Et, voilà… comme on dit quand on ne sait plus quoi dire.

Mas le papam François nous annonce « une bonne nouvelle » : il va faire installer des dortoirs sous les combles de St Pierre de Rome – faudra aussi penser aux équipements annexes, WC, douches, réfectoires, terrains de foot, salles de prières allogènes… : il appelle à une immigration « sûre, ordonnée, régulière » – vers le Vatican, bien entendu ; chez les autres ça n’est pas ses oignons. Connaissant la superficie dudit état, ça va être sportif ! à Monaco et Hong-Kong ils ont été obligés de faire des forêts de gratte-ciel, et pourtant l’immigration à Monaco, hein, c’est assez mince ! Quand je pense que l’Italie refoule en nombre ces braves et innombrables migrants, et qu’ils ont la solution sous le nez, juste au beau milieu de la Botte : chez le papam !  C’est sûr, il y a de belles hauteurs sous plafonds dans la Chapelle Sixtine. Certes les barbouilles d’époque sont un peu vieillottes, mais avec quelques lés de pimpants papiers peints, ça ira tout à fait !

Tibert

3 thoughts on “Noctambules du matin, chagrin”

  1. Bon. Faute d’entrer dans votre diatribe contre les pisseurs de copie du Monde qui confondent « les », terme général, avec « des », qui désigne un échantillon de particuliers (mais vous avez pleinement raison, soit-dit en passant…), je pense à ce pauvre Hubert Beuve-Méry, fondateur dudit Monde, qui doit passer son repos définitif à faire des bonds dans sa tombe…
    Non : je voudrais attirer votre attention sur un sujet gravissime et dont, chose curieuse, on parle très peu (Noooonn !?!?!) : l’exigence de Bruxelles à propos de la PRIVATISATION (!!!!!!!!!) de nos barrages hydro-électriques. On croit toujours atteindre le fond de la bêtise, mais on dégringole toujours plus profond. La connerie de ce pseudo-parlement européen est décidément insondable ; tout comme l’est celle de notre actuel gouvernement, prêt à tout – quitte à se parjurer sans vergogne – pour financer un déficit désormais chronique et qui tient tout autant à sa gestion exécrable qu’au refus systématique d’un constat pourtant flagrant : tout change perpétuellement en ce bas monde (C’est même la définition la plus radicale de la vie en soi : « Il n’y a qu’une chose qui ne change jamais, affirment les bouddhistes, c’est que TOUT change en permanence. ») et la conception que ces gens défendent date d’au moins 75 ans… pour ne pas dire plus.
    Sauf que… sauf que pour imaginer ce « demain » qui frappe déjà à notre porte avec insistance, il faut faire preuve d’une capacité dont les tristes pantins qui sont à la barre de notre « nef des fous » (ou plutôt font comme si…) ont depuis un bon moment montré qu’ils étaient complètement dépourvus : l’imagination.
    Il me souvient de l’un (des très rares) article(s) donné par de Gaulle au magazine « RÉALITÉS » dans le courant des années 60. Il y évoquait, parmi les qualités selon lui indispensables à un chef d’État pour se montrer efficace, celle-ci : prévoir le devenir d’un pays AVEC 35 ans d’avance…
    Las, à cette époque le « progrès » n’avait pas encore pris le mors aux dents ; toutefois, son lancement du programme de construction des centrales nucléaires (85% de notre énergie électrique aujourd’hui ) avait repoussé au delà de cette limite* un problème majeur toujours pas résolu : celui des déchets produits par lesdites centrales. Excès d’optimisme ? Ou désinformation enthousiaste par ceux-là mêmes que le Général avait consultés à l’époque avant de lancer ce « vaste programme ». « L’intendance suivra ! » avait-il coutume de dire. Sauf que ce coup-là, l’intendance n’a toujours pas suivi près d’un demi-siècle plus tard !
    Bon, laisser Bruxelles décider de ce genre d’aberration va au delà de la soumission aveugle : c’est proprement criminel ! Et c’est surtout une fois de plus la preuve de l’abandon de ce qui constitue l’essence même d’un État : le ou les domaines régaliens que sont la Défense, l’Éducation, la Santé, les Transports et PLUS QUE JAMAIS la production d’Énergie. Liste non exhaustive : on peut bien entendu y joindre la monnaie ; un domaine tellement essentiel qu’il n’y a qu’à voir ce qu’en ont fait les USA et comment ils tiennent le monde en haleine avec un dollar-papier (bientôt virtuel ?) qui (ne) repose (que) sur la pire dette extérieure jamais enregistrée depuis que l’argent existe !
    Dieu merci, on va avoir bientôt les élections européennes ! Mais pour ne rien vous cacher, je redoute fort qu’il n’en sorte rien de bon pour nous, les jaunes… Comme le répondait Mr de Rotschild (déjà…) à Napoléon 1er : « Laissez- moi la libre gestion de l’argent, je vous abandonne tout le reste… »
    T.O.

    (*) « Au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable… » cette plaque émaillée bleu sur blanc suspendue dans les couloirs du métro à l’instar du texte du « Credo » sur sa plaque d’argent (massif) au plafond de la Sixtine (puisque vous en parliez…) et qui m’a toujours intrigué étant gamin, du temps que nous habitions rue de Jussieu : un pas en avant, mon ticket n’est plus valable. Et si je fais un pas en arrière, il ressuscite ? Ahhhhh, l’horrible doute et son mufle de raie…

    1. 1) Au delà de cette limite… voir ici le livre de Romain Gary, qui traite d’un sujet assez confidentiel, mais qui en préoccupe beaucoup, et plus que la privatisation des barrages hydroélectriques !

      2) Que je sache, il y a confusion – entretenue complaisamment par tous les opposants – entre la propriété des barrages, et leur gestion : engager un gérant ce n’est pas lui faire cadeau du bâtiment ! EDF exploite 85 % des barrages, ce qui est assez monopolistique ; je cite Le Monde : « depuis plus de dix ans, la France fait miroiter à Bruxelles qu’elle va permettre à des concurrents d’EDF de devenir exploitants de certains barrages. Concrètement, il s’agira d’une procédure d’appels d’offres qui permettra à des acteurs privés, français ou étrangers, de se porter candidats et de remporter une concession pour gérer le barrage. » Voilà la question, donc. Je n’ai pas dit là que c’est une bonne idée de mettre des gestionnaires en concurrence – je n’en sais rien – mais il ne s’agit pas de brader la Fraônce, comme vous l’écrivez joliment, et les bijoux de famille. A suivre…

  2. Mouuiiii. J’avais lu le bouquin de R. Gary à sa sortie, il y a fort longtemps déjà. Il ne m’a pas laissé le souvenir d’un inoubliable chef-d’œuvre de la littérature. Pas plus que son « second » Goncourt, « La Vie devant Soi » ; lui aussi paru en 1975 si mes souvenirs sont exacts et obtenu grâce au stratagème que vous savez. M’enfin, il y a belle lurette que j’ai fait mien le constat désabusé de « Qui vous savez », là encore : « Moi, le Goncourt, vous savez… »*
    Littérairement parlant, Gary fut l’illustrateur zélé d’une époque pas encore complètement remise de mai 68 ; ce qui n’en a pas fait un écrivain inoubliable pour autant. Plus côté « Gala » ou « Jours de France » que quai de Conti, en somme.

    (*) En outre, le général avait réellement « une plume » quant à lui. Ça ressort assez nettement d’un pastiche de lui esquissé par un autre écrivain de seconde zone, Jean-Louis Curtis, dans son « La Chine m’inquiète », paru chez Grasset en 1972. Mais on a assez souligné que Proust considérait le pastiche comme une forme accomplie de la critique littéraire. Toutefois, en la matière, qui nous rendra les joyeusetés désopilantes des « À la manière de… » de Reboux & Müller ?

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