Si l’on passait à aut’ chose ?

Un proche à moi, de retour d’Amsterdam, rentrait à Paris hier 15 juillet sur le coup de 17 heures et des brouettes, arpentant à pied les artères de la ville… il m’a rapporté avoir trouvé le vide sur les trottoirs et la chaussée, tandis que les bistrots, cafés, troquets etc… étaient bruissants et bondés. On sait pourquoi, on vous l’a sûrement dit, claironné, hurlé, on-est-les-champions. Pas de boucoup, d’ailleurs… du pot bien sûr, de l’opportunisme, quelques belles envolées, des tas de balles perdues… mais on s’en fout, seul le résultat compte.

Ouais ! c’est la fête ! Le résultat : X bagnoles brûlées (*), Y arrestations, Z devantures fracassées aux fins de casser, piller et se servir gratos. Mais que faire ? la dernière bavure policière à Nantes aux dépens d’une petite crapule tentant de fuir un contrôle dans sa bagnole et sous un faux nom a permis de confirmer cette  loi non écrite : plutôt la  chienlit que la bavure ; et puis la chienlit de toutes façons, avec ou sans bavure.

Tibert

(*) Nous sommes, nous Français, les Champions du Monde incontestés de la cramation de bagnoles. C’est LE sport national. Et ? et puis quoi ? eh bien on fait avec. C’est comme ça, il paraît…

3 thoughts on “Si l’on passait à aut’ chose ?”

  1. … Tiens, pour revenir juss’ une ‘tite seconde sur l’image de notre saint Président – béni soit son nom ! – se trémoussant dans les tribunes devant l’équipe de France ; puis en découvrant le Chanoine de Latran descendu passer la savonnette lui-même et en personne dans le dos de nos fouteballeurs chéris jusque sous les douches du vestiaire*, j’ai retrouvé ce détail que je recherchais mais dont j’étais plus sûr : C’est bien dans la Basilique de Latran que fut jadis conservé pieusement l’un des supposés** « Saint Prépuce » de l’enfant Jésus… jusqu’à ce que, face à la revendication de plusieurs églises de posséder cette relique absolument authentique, un pape un peu plus vétilleux que les autres décrétât, au XIVe siècle, que le seul Saint Prépuce incontestable et garanti d’origine était conservé dans la basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome.
    Et toc.
    Toutefois, au début du XXe siècle, le rationalisme historique et le manque de certitude quant *** l’authenticité de cette relique douteuse et superstitieuse conduisirent, en 1900, le pape Léon XIII à interdire, sous peine d’excommunication, de parler du Saint-Prépuce : on lui avait mis le prépuce à l’oreille. Or, nul n’ignore tout le mal que peut faire le bouche-à-oreille, n’est-ce pas ?

    (*) … Paraîtrait qu’en outre, il va incessamment épingler la légion d’honneur sur leur mâles poitrines… gagner la Légion d’honneur avec ses pieds ! faut l’faire, tout de même ! Mon grand-oncle Edouard Cateaux (paix à son âme) l’avait, la légion, et à titre militaire ; ce qui reste – paraît-il – exceptionnel… Dans un coup de rogne au vu de la façon dont elle avait été décernée à d’autres, il a fait irruption dans le bureau du Grand Chancelier, lui a jeté à la tête sa médaille et, non sans l’avoir déchiré au préalable, le diplôme l’accompagnant ; puis il lui a retourné son secrétaire sur les genoux avant de sortir en claquant la porte. Forte nature.
    (**) À une époque plus ou moins proche, on en a compté plus de quatorze, tous aussi authentiques les uns que les autres. J’eus aimé que l’on m’expliquât ce curieux phénomène anatomique… Ça repousserait donc, les prépuces ? Paraît qu’après l’ablation cérémonieuse au sécateur consacré doré à la feuille, la coutume voulait qu’on enterrât la précieuse relique et qu’on l’arrosât à l’eau bénite…. Peut-être que ça faisait miraculeusement germer un arbre-à-prépuces, ceci expliquant cela ? Voilà tout ce que nous aurons perdu avec notre Roundup®, mes frères…
    (***) Bon ; tout ça ne m’explique pas pourquoi traditionnellement le Président de la République Françouaise est quasi automatiquement investi Chanoine de cette drôle de basilique lààààà. Pour ne rien vous cacher, en fait, je ne distingue pas bien le rapport. À moinsss que…

    1. Vous me semblez faire une macronite inflammatoire, voyant comme vous suivez d’un oeil critique les initiatives du Macroléon. Soyez beau joueur : Chi-chi a tiré bénéfice des Bleus vainqueurs de 1998, et Macron maintenant (Pépère-Normal a loupé le coche, lui, entre autres palanquées de coches). Quant à toutes les breloques de Latran, de ceci, de cela, on sait bien que ce sont merdailles en chocolat, tout comme le prince qu’on sort à Buckingham arbore sur sa veste des rangées de bricoles tintinnabulantes gagnées à la Foire du Trône.
      Et puis les prépuces ? rien à voir avec Macroléon. Le Christ a été privé – à son corps défendant, et c’est là une mutilation barbare que rien ne justifie – de cette rondelle pourtant fort utile, et l’Eglise catholique s’est ridiculisée jadis avec ces rognures de pénis, d’ongles, de couronne d’épines, de suaire, que sais-je encore ? Songez, si l’on avait retrouvé les poubelles ou la fosse septique de chez Joseph-Marie-Jésus, vous vous rendez compte du fric qu’on aurait pu faire ? On n’appelait pas encore cela des « produits dérivés », on ne soupçonnait pas le blé que ça pouvait représenter. Aujourd’hui on sait y faire, et Macron a opportunément saisi le truc avec les footeux.

  2. Bon, vous ne faites que surenchérir sur mes scrupules*, Cher Tibuche ! Je n’ajouterai rien de plus : je suis encore sous le coup de la visite de discourtoisie de Sch’Trumpf à sa Très Gracieuse Majesté Betty, seconde du nom. Je ne sais pas pourquoi, ça m’a rappelé un bouquin terrible : « Fantasia chez les ploucs ». Je me demande si, à force de se conduire en goujat et malotru qu’il est, Donald n’est pas en train d’excéder tout le monde… y compris dans son propre camp !

    (*) « Scrupulus », à l’origine et en latin, c’est un petit caillou dans la chaussure. Rigolo, nââân ??

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