L’histoire du loup et des trois petits chevreaux

Il est des sondages réalisés par les canards, qui valent leur pesant de moutarde ! Genre (Le Parigot) : “Selon vous, JL Mélenchon est-il un candidat d’extrême-gauche ?” ou (Le Figaro) : “Selon vous, JL Mélenchon est-il d’extrême-gauche ?” et les résultats sont là, on n’a plus qu’à lire : au Figaro, Oui 78 %, Non 22 %. Notez que personne n’est indécis, Oui+Non = 100 % : la case “Ne sait pas” n’existe pas, c’est oui ou non, faut savoir ce qu’on veut. Et au Parigot ? pas tout à fait pareil, Oui 55 %, Non 45 %. Les sociologues pourront gloser sur la structure socio-culturelle des lectorats respectifs du Figaro et du Parigot : au Figaro ils le sentent nettement plus à gauche-gauche, le Mélenchon, va comprendre…

Alors qui croire ? d’accord c’est Oui des deux côtés, pas franchement au même niveau d’ailleurs, mais avant de donner ma voix à “La Méluche”, comme ils disent affectueusement (ça m’évoque ces gens qui sussurent “mais oui, il est gentil le chien-chien, c’est un bon chien ça madame” pour tenter peureusement d’amadouer un molosse grondant et patibulaire), avant de voter Mélenchon, donc, j’aimerais savoir… j’hésite… je me tâte…  qui croire ? et les commentaires des lecteurs accompagnant ces deux sondages laissent perplexe : selon certains, évidemment que si, il est d’extrême-gauche, enfin quoi ! alors que pour d’autres c’est pas ça, ça y ressemblerait mais ce n’est pas de l’extrême-gauche vrai de vrai, labellisée comme le Camembert élevé sous la mère.

Mais au fait, posons-lui la question, c’est tout con, ça éclaircira le débat. Alors, monsieur Mélenchon ? … “Je ne suis pas d’extrême-gauche“, qu’il dit. Ah, vous voyez ! on a tout faux, il y est pas, d’extrême-gauche. C’est un politicien de35 ans d’expérience, tout de même, il a roulé sa bosse  : vous pouvez lui faire confiance.

Tibert “si tu n’es pas le loup, montre-nous patte blanche“.

5 thoughts on “L’histoire du loup et des trois petits chevreaux”

  1. … N’insultez pas le Camembert, je vous prie, Tibuche ; une spécificité bien de chez nous, qui devrait se trouver classée à l’Inventaire Annexe des Monuments Hystériques. Pass’ qu’alors, on commence comme ça et très vite, c’est toute la Kültour d’un pays qu’on balance à la trappe, avec ses valeurs les plus sacrées !
    Et ici, les camembert arrivent surgelés et ça ne leur réussit pas des masses, toute considération de coût mise à part. Et d’ailleurs, je préfère le Mont Dore.
    Ceci étant et à propos de culture, j’y songeais hier devant la bénédiction urbi et orbi télévisuelles, entre deux rangées de flic le F.M au poing et les portiques anti-terroristes. Même la garde Suisse a troqué la hallebarde contre la Kalatch… Ste Kalatch, ora pro nobis…
    Dans ma jeunesse, le dimanche de Pâques, les cloches – de retour de Rome – sonnaient à toute volée (ce qu’on appelle en langage campanaire le “Son Plain” et qui a donné l’expression “battre Son Plain” ; rien à voir avec le possessif “son”…) donc, alentours, grand branle de cloches de toutes sortes cependant que mes frère, soeurs-z-et moi explorions le verger de mes grands-dabs à la recherche des oeufs de l'”OchterHase”* Quelle fête !!!
    Aujourd’hui : silence absolu. Les cloches la ferment-elles délibérément devant tant d’inconséquence ou bien le trajet de Lourdes (au hasard) à Rome et retour est-il devenu hors de prix, malgré tous les efforts des compagnies “low-cost” ???
    Je vous laisse méditer.

    1. Choisir entre un camembert (au lait cru etc etc…) et un vacherin bien crémeux c’est le genre de choix qui me va. Il y a pire… ceci dit, “battre son plain” est une petite pépite linguistique : le plain c’est en effet le point le plus haut de la marée (l’acmé, quoi…) et l’expression signifie que la mer est un moment suspendue avant de redescendre. ici “son” c’est mon-ton-son, pas “bing-bing”. Dans l’acception que vous proposez, je ne trouve personne ni rien qui s’y réfère. Mais “plain chant” se dit, et il y a du son (pas pour l’âne, ni le possessif, mais “bing-bing”). Bref : intéressant. Mais ceci nous éloigne de l’extrême-gauche !

  2. Zut, j’ai démarré trop vite !
    * Ca, c’est “le lièvre de Pâques”, en dialecte… Et pardon au passage pour tous les “S” qui se sont fait la valise… vers Rome, peut-être ?

    1. Eh oui le lièvre, ou le lapin au Canada. Les cloches ont plus de mal à se déplacer… et les “s” ? bof… c’est le week-end.

  3. … À propos de “plain” et “plein”, on trouve encore le “plain-pied” et le “plain-jeu” pour les orgues. C’est cette dernière acception qui me fait préférer la version des cloches… pass’ qu’entre nous, un “grand branle” à toute volée, bourdon compris, ça fait tout de même plus de bruit que la marée haute !
    Enfin, comme le chantait jadis Raoul de Godwardsvelde :
    ” Quand la mer* monteeuuuhhh,
    J’ai honte, j’ai honteeuuhh…
    Quand elle descend,
    Moi je l’attends…”
    Où sont-elles, nos jeunes années ?

    * Qu’on peut tout à fait orthographier “mère” par ailleurs et vu le contexte…

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Recopiez ces symboles *