Promis, je vous dois de revenir – après l’impossible pipi en ville – sur les co… âneries qui courent de bouches à oreilles à propos des Services Publics. Amalgames et approximations – lisez Le Monde ou tout autre titre de la la presse de gauche, écoutez messieurs Mélenchon, Martinez etc… – approximations et amalgames qui courent d’autant plus ces temps-ci que monsieur Fillon a l’air de vouloir remédier – enfin ! pourrait-on dire – à nos maux en cette matière.
Notez d’abord que nous nourrissons deux armées mexicaines, plus fort que le Mexique ! cinq millions de fonctionnaires, et six-cent-mille élus fort coûteux, un élu pour cent habitants. Le Sénat coiffe admirablement le tout avec son effectif quatre à cinq fois trop important, son trésor de guerre, ses postes garantis pour neuf ans, sa gérontocratie et ses plafonds à caissons et dorures au Palais du Luxembourg : la République et la Démocratie se donnant l’accolade, en somme.
Mais bon… Prem’s, quid de l’égalité des Français devant le boulot ? il y a clairement deux codes du Travail , celui des fonctionnaires et celui des autres, d’ailleurs la récente loi El Khomri ne s’applique pas aux premiers. Quand on braille et qu’on écrit partout “égalité” ça fait bizarre. Il fut un temps – les Trente Glorieuses – où l’Etat devait faire la danse du ventre pour attirer des candidats à la fonction publique : mal payé, contraignant… et à l’époque , il a donc concocté aux fonctionnaires des contrats “aux petits oignons”. Que ne les payait-il correctement dans un cadre contractuel standard, tout simplement ? mais non, c’eût été trop simple… Or, depuis les années 80, la conjoncture s’est retournée – la sécurité de l’emploi est devenue une denrée rare et précieuse – mais on continue imperturbablement comme avant, soutenus par l’antienne syndicale des “avantages acquis”, alias la théorie du cliquet : un cran de plus, un cran de plus, un cran de plus…
Bref il existe un très fort décalage entre l’énorme et indémerdable (*) Code du Travail du secteur dit “privé” et le Code du Travail de la Fonction Publique, qui se décline, comme la Sainte Trinité, en trois entités : d’Etat, Hospitalière, Territoriale. Décalage choquant… et injustifié, s’agissant d’emplois qui sont exactement les mêmes des deux côtés, avec exactement les mêmes contraintes et la même conscience professionnelle : l’infirmière hospitalière et celle de la clinique privée, le prof’ d’anglais au collège conventionné Saint-Jérôme et celui du CES Jean Mermoz, les jardiniers du Sénat et ceux qui bossent chez Vilmorhin-et-Danube.
Que l’état gère “en direct” des hôpitaux et des établissements d’enseignement, pourquoi pas, ça peut se défendre, bien que ce ne soit pas du tout dans ses attributions… pour équilibrer le marché et donner le “la”, par exemple. Mais ses salariés ne font rien de spécial qui mérite un statut spécial…
Voilà : UN code du Travail pour tous les Français- égalité égalité on vous prend au mot – ça suffit largement, c’est logique et puis c’est tout simplement normal, ça tombe sous le sens. Eh bien, “y a plus qu’à“, comme on dit.
Tibert
(*) et on nous en a encore ajouté (rajouté, comme ils disent) une couche, avec l’ineffable “compte pénibilité” : encore plus de boulot retors pour les employeurs, c’était pas assez compliqué comme c’était !
Promis : celui qui présentera une option “pénibilité” avec rémunération à l’appui pour nous farcir quotidiennement tout ce qu’on nous donne à entendre et à supporter des couenneries de leur “classe pilotoque” (mais pas que…) à la télé et à la radio, celui-là AURA MA VOIX !!!! Vu la “dangerosité” du sujet (on en avait pas déjà parlé, de la “dangerosité” ? M’semble que si…), ça vaut bien un n’tit quet’chose non, not’ bon Maît’ ?
Quand on pense qu’on est en train de découvrir que la Fraaaôônce, qu’elle est si bonne, aurait discrètement financé – avec NOTRE pognon, mais sans NOTRE accord ! – l’obscurissime fondation “Clinjeton” par les bons soins de Douste-Blabla, ci-devant maire de Lourdes et peut-être même encore. Qu’est-ce il est venu foutre là-dedans, l’autre 1/4 d’idioloque ? Y’a pas : ça peut être qu’un miracle. Avec la Clinton en immatriculée contraception…
Et dire qu’il y en a qui ne croient pas au merveilleux…
Les pôvres.