Au temps des figues

J’ai une grosse fatigue, fatigue blogueuse, ces jours-ci. J’en ai pourtant sur l’établi, des sujets de billets, tenez, ce n’est pas ce qui manque, avec…

– les superbes pyromanes-pompiers, ou l’inverse, ou les deux, que sont le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, l’Iran, et j’en oublie, tous pays qui aident, financent et arment grassement des groupes de fadas illuminés et sanguinaires tout en prêtant main forte aux USA et aux occidentaux – et par ricochet au gouvernement syrien et à son lider maximo théoriquement honni – pour contrer ces enragés psychopathes. On n’a jamais vu une aussi complexe partie de poker-menteur, ou  de billard à 3 bandes, comme vous voudrez ; les alliances bizarres ainsi constituées donnent le tournis.

– le projet de supprimer les redoublements, à l’école. Au fait, on devrait dire « doublement », pas « redoublement », puisque re-doubler, c’est doubler derechef, recommencer à doubler, recommencer à faire deux fois.

Tenez, quand on dit que la pluie « redouble » d’intensité, on met l’accent sur le fait que, ayant déjà forci, les intempéries en remettent une couche. Donc, OK, doubler sa 4ème, ça se fait, pourquoi pas, si ça peut remettre le retardataire sur la bonne route, mais redoubler, alors ça, c’est de l’entêtement inutile, je suis bien d’accord avec la récente ministre, là, Najat V-B ; elle a bien raison, ça c’est sûr. D’ailleurs, si on veut être rigoureux, re-doubler, ça fait deux fois deux, ça fait quatre, ça commence à faire boucoup.

Ah oui mais non ? ce que je dis, là, c’est tripler ? « simpler-redoubler-tripler », c’est comme ça qu’y faut dire ? tout le monde dit comme ça ? la ministre, Najat…, aussi ? alors… Ah c’est sûr, ça va faire monter le niveau ! le simplage obligatoire, impératif, sans aucun (re)doublage, ça va rendre tout de suite plus intelligents, voire travailleurs, allez savoir, celles-et-ceux qui auront ainsi échappé au rabâchage, one more time,  du carré de l’hypothénuse, l’Ecole des femmes, les céréales dans le Middle-West et begin-began-begun. Tenez, je puis vous le prédire, le Baccalauréat bientôt à 97,99 % de taux de réussite, comme chez les marchands de godasses ou chez Hic-et-ha. Et après ? après, ça, hein, demmerden sie sich ! comme dirait Angela.

Mais c’est le temps des figues, à 4-5 balles le kilo sur les marchés, ou 4,99 à la supérette du coin, oblongues, fendues et moelleuses, parfumées, vert pâle ou violet teinté de brun – moi je préfère les violettes. Les délicieuses figues… et de cette grosse fatigue dont je vous entretenais au tout début de ce billet, bien loin du lieu d’où j’écris, sort tout casqué, évident et coquin, « grosse ta figue ». Grosse ta figue… il y manque la ponctuation. Une virgule vous manque, et tout est déplumé. Allez, mettons-y la ponctuation, et au sens interrogatif, ça le fait mieux. Grosse, ta figue ?

Non mais, restez poli. De quoi qu’y s’mêle, çui-là ?

Re-Tibert

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