Chez les Grecs

Chez les Grecs, nous dit madame Lagarde, du FMI, il y a des progrès à faire : il faudrait qu’ils se gendarment un peu, payent leurs impôts au lieu de tricher comme des pros… un peu de civisme ne nuirait pas, zut quoi.

Chez les Grecs, nous dit monsieur Mélenchon, les capitalistes, et notamment les armateurs  – navires immatriculés à Panama, au Liberia, aux Iles Vierges… – n’ont qu’à payer leurs impôts, merde quoi !

Il y a du vrai des deux côtés. Madame Lagarde, monsieur Mélenchon, vous avez en partie raison.

Il y a un troisième côté. C’est triangulaire, la Grèce.

Chez les Grecs, il y a des parlementaires, des ministres, un gouvernement, des lois, bref une structure étatique, qui ne fait pas son boulot, ou qui le salope, son boulot. Un gouvernement qui a promulgué des lois mal fichues ou mal appliquées ou vicieuses. Tiens, toutes ces baraques jamais finies, d’où jaillissent immanquablement des fers à béton ; « baraque pas finie, impôts réduits » ! donc on ne finit officiellement jamais sa baraque, c’est simple et imparable.

Il y a des parlementaires qui se sucrent honteusement, des gouvernants corrompus, des « pros » du politique habiles à s’enrichir sur le dos des Grecs.

Ca me rappelle furieusement un autre pays, coincé entre la Méditerranée, les Alpes, les Pyrénées, l’Atlantique et la Mer du Nord. A une moindre échelle de désastritude (merci madame Ségolène), on a pas mal de progrès à faire de ce côté-là, nous aussi. Des lois moins connes et appliquées, un Etat moins gourmand, voire sobre… ça serait possible, ça ?

Tibert

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