Comment qu'on fait l'info

On sait – on suppose – qu’un organe de presse, un journal par exemple, donne des informations. Machin a gagné Milan-San Remo, le prix du lait a augmenté, etc. Mais on a tort, tenez :

– Le figues à rôt – « Bettencourt : des versements à Woerth ?  » : L’ex-comptable d’André et Liliane Bettencourt affirme au site Mediapart que…

– Le Monde – « Les Bettencourt auraient financé des personnalités de la Droite française »  : même source de suppositions, l’ex-comptable cité plus haut par le Figaro, et pour cause, puisqu’il s’agit aussi des confidences faites au site Mediapart.

Le Figaro boucle et ficelle le truc : dans un article voisin de la même livraison du 6 juillet, on peut lire « Selon Le Monde, le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, entend faire la lumière… [ sur un autre point de l’affaire Bettencourt].

En somme, on peut en conclure que les journalistes se renseignent en lisant les journaux. Mais comme ils sont prudents, veulent éviter l’effet « l’homme qui a vu l’homme qui … qui… qui a vu l’ours », ils mettent tout ça au conditionnel, ou avec une bonne bardée de points d’interrogation. On ne pourra pas les accuser d’affirmer à la légère, hein !

Reste au journaleux, ayant rassemblé ses sources, à mettre tout ça en musique, bref, en bon français : c’est là le plus difficile ! tenez, Le Monde du jour, dans le même article sur l’affaire Bettencourt, je cite texto : « Ces nouvelles accusations surviennent alors qu’une enquête sur la fraude fiscale présumée de Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal. Le procureur Philippe Courroye entend toutefois…« . Ah zut on a oublié de finir une phrase ! pas grave, c’est du jetable, coco, dans trois quatre heures ça aura disparu.

Moralité : Sic transit… (intestinal).

Tibert

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