J'habite en B3

Ce n’est pas un contrepet, ne cherchez pas.

La bataille des régions (communes communautés de communes cantons départements régions) a commencé : « pas touche à mes Normandies » ! crie-t-on ici ; « Vous n’aurez pas l’Alsace à la Lorraine » clament les Alsaciens aux Lorrains. Le comité Balladur-dur et ses sages sages parle pourtant un langage de bon sens : l’empilement administratif est contre-productif, coûte cher et ne répond pas à des besoins réels aujourdhui. Le coup du département, découpé pour que de partout on puisse atteindre le chef-lieu sur son cheval dans la jouirnée, c’est un peu daté, non ?

Globalement, je m’en tape, moi, que ma région soit « fondue » avec les Rhônalpins (et les Rhônalpines, donc ! ) Ce qui est en cause, c’est l’efficacité. Il est d’ailleurs patent que l’Aunis et la Saintonge, tout comme le Berri et le Bearn, le Livradois et le pays d’Othe n’ont pas disparu du fait qu’ils ne constituent pas des entités administratives : les noms de lieux, la mémoire populaire, les cartes géographiques y font toujours référence… l’Alsace ne disparaîtra pas dans sa fusion administrativo-régionale avec la Lorraine ! vaines craintes !

Mais ménageons les susceptibilités : que les Auvergnats ne se sentent pas « absorbés » par les Rhônalpins, pas plus que l’inverse. Appelons « B3 » la future région « Auvergne-Rhône-Alpes », tout simplement en appliquant une grille façon échiquier sur notre hexagone, horizontalement A B C D E et verticalement 1 2 3 4 5. C’est joli, B3, non ?

Bon, ça ne va pas rendre aux centaines d’élus locaux et de fonctionnaires devenus sans objet ni utilité leur raison d’exister, soit. Mais il n’y aura point de jaloux. Et ça vous aura un petit air de bataille navale.

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Tiens, RyanAir, compagnie babacoût, songe à équiper les chiottes de ses avions d’un monnayeur à une « pound » le pipi… sachant que la Livre se déprécie nettement ces temps-ci face à l’Euro, c’est plutôt une bonne nouvelle, non ? il reste à équiper le distributeur de papier-cul d’un monnayeur ; c’est bien le moins, la « grosse commission » s’en trouvera justement mieux taxée.

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« Traduttore, traditore » disent nos cousins d’outre-Alpes. Et je me garderai bien de traduire cet aphorisme, craignant de le trahir.

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