Songs don't need to be translated

Ce souér au JT de la 2 (il m’arrive de finir mon verre de Juliénas devant les nouvelles de la 2ème à 20 heures, j’ai cette faiblesse) ils causaient du chanteur que, du chanteur qui… bref, le dénommé James Blunt qui nous gratifiait, muni de sa gratte sèche, d’une chansonnette. En rosbif, évidemment. Bon. Il y était vaguement question (faut suivre !!) de déclaration, d’humeur (????) allez savoir… il articulait comme ça pouvait, pas trop, quoi, et pas de sous-titres, ni de traduction à la volée, démerdez vous.

Huit minutes plus tôt le présentateur du JT, soi-maïïme, interviouvait Condolizza Rice elle-même, et, bizarre, dès qu’elle l’ouvrait (en articulant merveilleusement, celle-là sait parler, et on avait toutes ses chances de la comprendre sans béquilles) un gus en voix-off nous traduisait sa prose. De sorte que Condy Rice pouvait s’époumoner, on ne risquait pas de l’entendre.

Moralité : dès que ça chante, il est communément admis que ce qu’énonce le gus (ou la nénette, rayez la mention qui est en trop), on n’en a rien à cirer, il (elle) peut glapir, on se fout de ce qu’il (elle) dit ou chante : tout le monde s’en tape.

Pareil au cinoche : on parle, c’est doublé (ou sous-titré) ; on chante ? démerdez-vous. De quoi apporter de l’eau (le pôvre, il n’en usait guère) au moulin de feu Gainsbarre, lequel professait – avec lucidité et modestie – que la chanson était « un art mineur » (et une rasade de 51, et une taffe). Tellement mineur que, dès lors que vous chantez en Rosbif, ce que vous dites n’a rigoureusement aucune importance. Ce serait du yaourt, ce serait pareil.

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